FOOTBALL - La tension a été vive ce samedi entre les supporters de l'OM et la direction du club. De nombreuses banderoles ont été déployées samedi à Marseille, avant une manifestation surprise qui a dégénéré devant le centre d'entrainement. Le match prévu dans la soirée a été reporté, le club phocéen a annoncé qu'il allait porter plainte.
L'Olympique de Marseille (OM) a dénoncé samedi 30 janvier 2021 une "inacceptable attaque" et "un déchaînement de violence injustifiable" après l'intrusion de supporters du club au sein de son centre d'entraînement et a annoncé plusieurs dépôts de plaintes à venir. "Malgré l’intervention des forces de l’ordre, un déchaînement de violence injustifiable a mis en danger la vie des personnes présentes sur place (joueurs, staff, forces de l’ordre, agents de sécurité, salariés). Les dégradations à l’intérieur des bâtiments s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros", a précisé le club.
"Des vols ont été perpétrés et des véhicules ont été endommagés. Cinq arbres ont été brûlés avec la seule volonté de détruire. Les dégradations à l'intérieur des bâtiments s'élèvent à plusieurs centaines de milliers d'euros", écrit dans un communiqué le club marseillais, dont le match face à Rennes, initialement prévu à 21 heures, a été reporté à une date ultérieure.
[Communiqué officiel] L’Olympique de Marseille condamne avec force l’inacceptable attaque dont le club a été la victime. — Olympique de Marseille (@OM_Officiel) January 30, 2021
Retour sur une journée de tensions
Samedi 30 janvier, en début d'après-midi, la colère des supporters marseillais a explosé. A quelques heures du coup d'envoi du match Marseille-Rennes, plusieurs banderoles ont été déployées dans la ville pour s'en prendre à la direction du club. Des dizaines de personnes ont également mené une action coup de poing devant la Commanderie, le centre d'entrainement de l'OM. Des incidents qui ont contraint le club à demander le report du match prévu dans la soirée, a annoncé la Ligue.
La manifestation, organisée depuis plusieurs jours, a débuté à proximité du centre en début d'après-midi. La tension est montée d'un cran quand des fumigènes et des feux d'artifices ont été lancées à l'intérieur de l'enceinte. Un arbre a pris feu, alors que des tentatives d'intrusion se déroulaient. Selon la préfecture de police, 300 individus ont "violemment pris à partie les policiers présents". Il y a eu 25 interpellations, après ces tensions qui ont duré une trentaine de minutes, a rapporté La Provence.
❌ 300 supporters de l'OM ont violemment pris à partie les policiers présents pour sécuriser La Commanderie. Envoi immédiat de renforts pour mettre fin aux dégradations ➡️ 25 interpellations. @prefpolice13 condamne fermement ces violences inacceptables. — Préfète de police des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) January 30, 2021
[ #L1 🇫🇷] 🔴 Environ 150 à 200 personnes ont voulu rentrer de force dans la Commanderie. Certains y seraient même parvenus selon RMC Sport. Incroyables images ! 🔥 📸 IG : omdaily13 📸 @mercat_om pic.twitter.com/w2tAfdzDLd — Footballogue⭐️⭐️ (@Footballogue) January 30, 2021
Émeutes à la Commanderie#Marseille à la dérive pic.twitter.com/ndvgqOdeJG — Emmanuelle Charafe (@Emmachadtem) January 30, 2021
"Dégage d'ici"
L'ambiance est électrique à Marseille depuis plusieurs semaines : des opérations de contestation sont organisées par des supporters de l'OM, avant les matches à domicile. Ce samedi, le déploiement de banderoles a été particulièrement massif avec des dizaines de messages apparus un peu partout dans la ville.
Plusieurs de ces messages visent directement le président Jacques-Henri Eyraud, très impopulaire parmi les supporters de l'OM, particulièrement remontés contre lui après une intervention dans une conférence sur le management lors de laquelle il avait évoqué le "danger" à avoir trop de Marseillais ou de supporters de l'OM au sein du club. "JHE : Pas de Marseillais à l'OM ? Dégage d'ici", pouvait-on ainsi lire sur une banderole déployée au-dessus d'une voie rapide, et "JHE, Marseille te vomit" sur une autre installée rond-point du Prado, à quelques mètres du stade Vélodrome.
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"Nous sommes des joueurs de football et une crise sportive ne peut en aucun cas justifier un tel déferlement de violence. L’heure est à l’apaisement", a pour sa part déclaré Steve Mandanda, le capitaine de l'équipe.
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