FOOTBALL – De retour samedi 24 novembre après sept mois d’absence, Dani Alves a donné de la voix, ces derniers jours, pour remobiliser ses partenaires du PSG avant le choc majuscule de ce mercredi, contre Liverpool en Ligue des champions. La clé du succès ?
Du haut de ses costumes à paillettes tout neufs et de ses baskets défoncées, vingt-deux trophées, dont deux Ligues des champions, vous contemplent. Agé de 35 ans, et tout juste revenu de sept mois d’absence, causés par une blessure au genou qui lui a notamment coûté sa dernière Coupe du monde, Dani Alves est plus proche de la fin que du début de sa carrière. Et c’est sans doute pour cela que sa parole porte plus, au PSG, que celle d’un autre. Il y a justement beaucoup eu recours, ces derniers jours, pour que ses coéquipiers prennent la mesure du défi qui les attend, ce mercredi, face à Liverpool.
Aujourd’hui, au PSG, je pense qu’il y a un manque d’alchimie.
Dani Alves après l'élimination contre le Real Madrid en mars 2018
Cela dit à la fois qu’ils n’avaient sans doute pas conscience de l’ampleur de la tâche en Ligue des champions, du moins dans le regard du glorieux ancien, mais aussi que le latéral droit brésilien, qui a disputé samedi les 20 dernières minutes de PSG-TFC (1-0) pour signer son retour cette saison, tient à garder son rôle de grand frère dans un vestiaire rempli d’internationaux prestigieux, mais dont l’expérience dans la compétition-reine du football de clubs reste proche du néant.
C’est pour ce vécu, mais aussi pour son charisme et sa grande gueule, que les dirigeants parisiens l’avaient arraché à la Juventus, au nez et à la barbe de Manchester City, durant l’été 2017. La saison passée, après la désillusion face au Real Madrid, plutôt que de s’en prendre à l’arbitre comme d’autres, il avait ainsi déclaré : "Je crois que les défaites ne sont jamais le fruit du hasard. Aujourd’hui, au PSG, je pense qu’il y a un manque d’alchimie, une connexion générale qui doit se refléter sur le terrain. J’ai déjà vécu ce type de problèmes dans d’autres équipes et en sélection brésilienne. Le club va encore souffrir."
La Ligue des champions n’est pas une compétition difficile. Ce n’est pas difficile d’arriver en finale.
Dani Alves
On l’avait quasiment quitté là-dessus, le joueur ne s’étant, logiquement, pas épanché sur l’actualité de son équipe durant sa longue convalescence. On l’a retrouvé plus mordant que jamais, il y a dix jours, dans un entretien accordé au Daily Mirror : "Au match aller contre Liverpool (défaite 3-2), c’était comme s’ils (ses partenaires) ne réalisaient pas qui ils avaient en face d’eux. Ils sont en train de le comprendre. Mais s’ils ne le font pas, ils vont payer le prix fort pour apprendre." Comprendre : subir une humiliante élimination dès la phase de groupes, qui leur pend au nez, en cas de défaite, dès ce mercredi...
Dans le quotidien anglais, il a d’ailleurs longuement évoqué le fossé qui sépare encore, selon lui, le PSG des cadors de la Ligue des champions : "Le niveau, l’état d’esprit, ils doivent tout améliorer... Individuellement, on ne gagne jamais rien dans un sport collectif. Ce n’est pas une compétition difficile. Ce n’est pas difficile d’arriver en finale. J’y suis arrivé il n’y a pas longtemps (en 2017, avec la Juventus) parce que mes partenaires se battaient comme personne en se disant ‘Ton problème est le mien, et le mien est le tien’. C’est ça, une grande équipe. Je ne sais pas comment on gagne, mais comment on perd, oui, je le sais."
Les autres équipes se battent comme des animaux.
Dani Alves
Samedi, face aux médias après le match, le Brésilien a remis le couvert : "Tu te donnes plus ou moins en Ligue 1, et tu peux gagner. Mais en Ligue des champions, tu es dépassé, parce que les autres se battent comme des animaux. Même si tu as la qualité, tu dois te battre, tu dois montrer pourquoi tu es là. Le PSG est un club qui, historiquement, dans cette compétition, ne s’appuie pas sur grand-chose. Mais l’histoire, dans le football, est faite pour être changée."
Un discours en fait moins destiné au public qu’à ses coéquipiers, qui ont forcément entendu des propos aussi enflammés ces dernières heures dans l'intmité Camp des Loges, le centre d’entraînement du PSG. Car cette fois, Dani Alves est physiquement bien là, et sera au moins sur le banc de touche au coup d’envoi contre Liverpool. Au fait, est-il imaginable de le voir titulaire dans ce choc majuscule ? "Je jouerais même sur une jambe, si c’est ce que voulez savoir", a fermement répondu celui qui est probablement encore trop juste pour débuter une telle rencontre. L’essentiel, en l’occurrence, est ailleurs : sa présence, et sa flamme, réchaufferont tout ce petit monde ce mercredi soir.
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