RB Leipzig-PSG : Lisbonne donne des ailes à Marquinhos

Publié le 19 août 2020 à 1h07, mis à jour le 19 août 2020 à 4h13
Buteur contre l'Atalanta en quarts, Marquinhos a de nouveau fait trembler les filets contre Leipzig.
Buteur contre l'Atalanta en quarts, Marquinhos a de nouveau fait trembler les filets contre Leipzig. - Source : DAVID RAMOS / POOL / AFP

PROVIDENCE - Déjà buteur face à l'Atalanta (2-1) en quarts, Marquinhos a inscrit le premier but contre Leipzig (3-0) mardi soir en demi-finales pour guider le PSG jusqu'à sa première finale de C1.

Un but en quarts pour sauver le PSG. Un but en demies pour lui ouvrir les portes de la finale. À Lisbonne, Marquinhos aura montré le chemin à Paris jusqu'à la première finale de Ligue des champions de son histoire. Après avoir vécu "l'une de (ses) émotions les plus fortes" sous le maillot parisien, en égalisant contre l'Atalanta Bergame (2-1) au bout du temps réglementaire, il a concrétisé les rêves européens du club de la capitale. Face au RB Leipzig (3-0) ce mardi soir, le Brésilien a de nouveau enfilé son habit de super-héros, en inscrivant le premier but qui a lancé son équipe sur la route d'une finale tant espérée.

Signe du destin : c'est lui, le futur capitaine à l'âme de leader, arrivé à l'été 2013 avec le désir de "rêver plus grand", qui a surgi dans la nuit de Lisbonne. Déjà buteur mercredi dernier, l'ancien Giallorosso, encore une fois aligné par Tuchel en sentinelle devant la défense, a cette fois-ci fait parler son jeu de tête. À la 13e minute, il s'est élevé dans le ciel de la capitale portugaise, sous le regard incrédule des défenseurs allemands, pour reprendre d'une tête décroisée le coup franc signé Di Maria, l'autre grand bonhomme du PSG, buteur et auteur de deux passes décisives, dont le pied gauche a magnifié la soirée parisienne.

L'incarnation de la rage de vaincre du PSG

Après ce "coup de casque", façon Antoine Kombouaré contre le Real Madrid en 1993 au Parc des Princes, "Marqui" s'est laissé envahir et submerger par la rage de vaincre. Cette même rage qui anime le PSG depuis le début de ce "Final 8" inédit. Le visage empli par la joie, transcendé par l'instant, l'international auriverde a exulté en se jetant torse contre torse avec son compatriote Neymar.

Manu Fernandez / POOL / AFP

Il faut dire qu'avant sa folle semaine portugaise, le défenseur de métier, formé aux Corinthians et passé par l'AS Rome avant de signer à Paris, n'avait jamais été connu cette ivresse des grands soirs. Ses quatre buts en Ligue des champions, trois lors de la saison 2013-2014 et un autre en 2018-2019, en phase de poules ou dans des matches sans enjeu, n'avaient pas eu d'incidence sur les résultats du club parisien. 

Jusqu'à ce mois d'août donc. Face à l'Atalanta, Marquinhos a changé l'histoire du PSG, en marquant l'un des buts les plus importants de l'histoire du club. Lui, l'ancien du vestiaire, rare joueur avec Thiago Silva et Marco Verratti, à avoir tout enduré depuis le début de l'ère qatarie. Marqué dans sa chair, il a aidé Paris à briser la malédiction européenne après trois éliminations en huitièmes et quatre en quarts.

Comme libéré d'un poids, le natif de São Paulo a prouvé face à Leipzig que son but en quarts était tout sauf un coup de chance. Non, à Lisbonne, "Marqui" a montré qu'il savait aussi être au bon endroit au bon moment. À 26 ans, après sept années passées dans la capitale, où il a prolongé jusqu'en 2024 en janvier dernier, le futur capitaine du PSG n'a pas encore fini de grandir avec Paris.


Yohan ROBLIN

Tout
TF1 Info