VIEILLE CONNAISSANCE - Formé à Lyon, Corentin Tolisso va retrouver son club ses débuts ce mercredi 19 août en demi-finale de la Ligue des champions de C1. Désormais au Bayern, il était aux premières loges de la demie de 2010 à Gerland, remporté par les Allemands. Un résultat que lui, le Lyonnais de cœur, souhaite voir se répéter.
C'est avec son premier amour que l'on vit ses premières fois. Avec cet amour de jeunesse, celui qui berce parfois une enfance, marque souvent une adolescence, on ressent ses premières joies, on éprouve ses premières peines. Ce premier chagrin d'amour, Corentin Tolisso l'a vécu un soir d'avril 2010, quand le Bayern Munich a brisé les rêves de l'OL, qui participait pour la première fois de son histoire au dernier carré de la Ligue des champions. Ce 27 avril, le jeune "Coco" était déjà sur la pelouse.
"J'avais 15 ans et j'étais au centre de formation de Lyon", a raconté, dix ans après, le pur produit de la formation lyonnaise. "J'étais ramasseur de balles quand le Bayern est venu à Lyon et s'est imposé 3-0 sur un triplé d'(Ivica) Olic. Je m'en souviens, j'étais très déçu." Battus 1-0 à l'aller, en Allemagne, les Gones emmenés par Claude Puel, comme paralysés par l'enjeu, avaient volé en éclats à Gerland au retour. "Ça m'avait bien fait mal au cœur. Ce match m'avait impressionné", a poursuivi le natif de Tarare, dans le Rhône. "Dix ans plus tard, je suis de l'autre côté, avec le Bayern et j'espère que le résultat sera le même."
Une décennie plus tard, l'enfant de l'OL se retrouve dans le camp d'en face, à l'occasion des retrouvailles avec la formation de ses débuts, son "club de cœur" comme il aime le rappeler, ce mercredi 19 août (à 21h, en direct sur TF1 et en live commenté sur LCI). "Depuis que j'ai quitté Lyon, je me demandais quand je pourrais les croiser de nouveau. Jamais je n'aurais pu imaginer que cela arriverait en demi-finale de la Champions League mais c'est génial. Je suis vraiment heureux", s'est réjoui le milieu, transféré au Bayern Munich à l'été 2017. "C'est le club qui m'a permis de grandir. J'ai joué à Lyon pendant dix ans, depuis ma plus tendre enfance."
Je supporterai (l'OL) à tous les autres matches, mais pas au prochain
Corentin Tolisso, milieu du Bayern Munich formé à Lyon
Révélé entre Saône et Rhône, Corentin Tolisso n'a jamais coupé les ponts avec le club où il a joué pendant dix ans, chez les jeunes puis en professionnel. "Fervent supporter" comme il se définit, il a reconnu avoir vibré en voyant ses anciens partenaires réaliser l'exploit de renverser Manchester City (3-1) en quarts de finale samedi, depuis sa chambre d'hôtel, aux côtés de son compatriote Kingsley Coman. Pour autant, mercredi soir, le milieu aux 159 matches et 29 buts avec les Gones ne fera pas de cadeau à son ancienne équipe. "J'ai vécu le match comme les autres matches que je peux voir de l'OL, tout en les soutenant. Quoi qu'il arrive, je soutiendrai l'OL. Je les supporterai à tous les autres matches, mais pas au prochain", avait-il expliqué à la veille du choc.
En observateur avisé, il se méfie de son ancien club, habitué à se sublimer face aux gros calibres. Il a évidemment briefé le staff du Bayern. "Aujourd'hui, une équipe n'arrive pas en demi-finale de Ligue des champions par chance. À aucun moment, nous ne sous-estimerons l'OL", a-t-il certifié. "Il n'y aura pas de relâchement de notre part. Même si, d'un point de vue allemand, c'est l'équipe la moins connue de ces demi-finales, je peux vous dire que tout le monde a regardé l'OL et a vu de quoi il était capable.
Pour Tolisso, ces retrouvailles avec Lyon sont aussi l'occasion de jeter un œil sur le chemin parcouru ces trois dernières années. En trois saisons outre-Rhin, il n'a débuté que 25 matches de Bundesliga, soit moins d'un sur trois. Après une première année convaincante, lui ouvrant les portes de l'équipe de France avec qui il a remporté la Coupe du monde, les blessures - ligaments croisés d'un genou en 2018, cheville en 2020 - et les changements d'entraîneurs (quatre) n'ont pas favorisé l'éclosion de l'ancien Lyonnais, recrue la plus chère (41,5 millions d'euros) du club bavarois à son arrivée. Malgré les obstacles, il n'a pas perdu sa détermination. Contre l'OL, il voudra montrer qu'il peut apporter quelque chose en plus au Bayern. Et pour y arriver, il aura une mission qui aurait déplu au jeune "Coco" : briser le rêve de la finale de l'OL. Comme le sien l'a été, il y a dix ans.
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