FOOTBALL – Ce mercredi soir, le PSG reçoit Naples pour le compte de la 3e journée du premier tour de la Ligue des champions. Sur le banc italien, une vieille connaissance du club de la capitale, l’entraîneur Carlo Ancelotti...
Dans un monde où une information en chasse aussitôt une autre, et où la mémoire, quand elle demeure, est sélective, difficile de mesurer le temps passé et le chemin parcouru. Le retour de Carlo Ancelotti au Parc des Princes mercredi soir, à la tête du Napoli, cinq ans après son départ de Paris dans un bruit de vaisselle cassée, offre donc une occasion rare de s’y atteler.
Dans les faits, voilà maintenant deux ans que le PSG bute en 8es de finale de la Ligue des champions, trophée derrière lequel court le Qatar depuis son rachat du club parisien en 2011. Avant cela, il y eut trois échecs de rang en quarts de finale, déjà considérés comme cuisants. En fait, la seule fois où ce PSG a été véritablement en mesure de se hisser dans le dernier carré remonte à la saison 2012-13, premier quart de finale de l’ère qatarie. Ancelotti vivait alors ses derniers mois à Paris, et cela s’est joué à une égalisation tardive, et heureuse, de Pedro pour le Barça au match retour (2-2 au Parc ; 1-1 au Camp Nou).
Carlo Ancelotti est un grand entraîneur, qui a été une grande source inspiration pour moi.
Thomas Tuchel, entraîneur du PSG
Depuis, si l’on en reste au strict plan des résultats, force est de constater que les Parisiens ont régressé, puisqu’ils se sont éloignés, d’année en année, des demi-finales. En revanche, si l’on regarde l’effectif, il y a un monde entre le PSG d’Ancelotti, où Zlatan Ibrahimovic écrasait à peu près tout, et celui d’aujourd’hui, porté par un trio d’attaque Neymar-Cavani-Mbappé, dont rêverait n’importe quel club d’Europe, y compris ceux qui ont remporté ces dernières années la Ligue des champions.
De son côté, Ancelotti, après avoir forcé son départ de Paris à un an de la fin de son contrat pour réaliser son rêve d’entraîner le Real Madrid, a gagné ladite Ligue des champions, dès sa première saison en Espagne. Mais ensuite les choses se sont gâtées : il sera limogé en 2015, avant de prendre les rênes du Bayern Munich en 2016, et de se faire licencier un peu plus d’un an plus tard, décision consécutive à une lourde défaite (3-0) en Ligue des champions... à Paris.
Aujourd’hui à Naples, un grand club italien, "Don Carlo" n’est toutefois plus en position de jouer la gagne dans la compétition-reine, à l’inverse d’un PSG désormais présenté comme un archi-favori. Ce qui accentue cette image de deux courbes qui se croisent. Pourtant, la mythologie de l’entraîneur reste paradoxalement plus grande que celle de son ancien club. En témoigne cet hommage sincère de Thomas Tuchel, actuel coach du PSG, en apprenant que Naples était dans le même groupe : "Carlo Ancelotti est un grand entraîneur, qui a été une grande source inspiration pour moi."
Le match de mercredi soulève ainsi une question : quelle trace a laissé l’Italien à Paris ? "Je suis content de le retrouver, parce que c’est un coach qui a marqué le début de l’ère qatarie. Il a fait venir des joueurs importants et a gagné les premiers titres de ce PSG-là. Il est important pour le club. C’est bien, de recroiser des gens qui ont compté pour cette équipe", s’est simplement réjoui Marquinhos samedi.
Je n’ai jamais vu un entraîneur être autant estimé par ses joueurs.
Sylvain Armand à propos de Carlo Ancelotti
Fin septembre, dans L’Équipe, Sylvain Armand, qui a quitté Paris en même temps que l’entraîneur, a livré cette anecdote révélatrice : "Il m’avait appelé après mon départ. J’étais en stage de présaison avec Rennes, à Carnac. Dans ma chambre d’hôtel, un soir, je vois un numéro étranger que je ne connais pas. C’était Carlo Ancelotti qui voulait juste de mes nouvelles, me dire de venir le voir là où il entraînerait. J’ai trouvé ça classe, parce qu’il a managé énormément de grands joueurs. Je n’ai jamais vu un entraîneur être autant estimé par ses joueurs. Quand tu passes un an avec lui, tu comprends pourquoi ses joueurs l’aiment autant. Humainement, il aime tous ses joueurs, qu’ils jouent ou pas. Il n'y avait pas un mécontent dans le groupe."
Marco Verratti, lui, est arrivé à Paris en 2012 et y joue toujours. Dans un entretien accordé au Parisien début octobre, il osait cette comparaison : "Thomas Tuchel ressemble à Carlo Ancelotti, il est aussi proche des joueurs. Ce qu’on aime, toute l’équipe et moi, c’est qu’il est très direct. Il te dit vraiment les choses. Tous les entraîneurs ont une façon différente d’aller vers les joueurs, de leur faire comprendre les choses. Parfois avec Emery (prédécesseur de Tuchel au PSG, ndlr), c’était un peu compliqué. On a retrouvé le sourire, on l'avait un peu perdu. La différence se situe dans le rapport humain."
Avec un coach dont le management se rapproche de celui d’Ancelotti, le PSG est finalement revenu à une sorte de case départ, tentant d’oublier la parenthèse Laurent Blanc et Unai Emery, plus crispée. L’exaltation et la bonne humeur qui émanent aujourd’hui de l’équipe font, en tout cas, immanquablement penser à la période 2011-13. L’heure, toutefois, n’est pas à la nostalgie. Vainqueur de Liverpool lors du match précédent, Naples a fait le plein de confiance et Ancelotti voit juste dans ce PSG un autre "adversaire très puissant" à faire tomber. Il n’exprime, pour tout dire, qu’un regret : "Je n’ai pas eu la bonne attitude en quittant le PSG." Un regret, lâché fin 2017, qui dit aussi qu’entre-temps, Paris a décidément bien grandi.
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