CHOC - Les sept médecins et soignants, mis en examen pour la mort de Diego Maradona et initialement accusés d'homicide involontaire, sont dorénavant poursuivis pour homicide volontaire.
Coup de théâtre. La justice argentine a requalifié mercredi l'homicide involontaire de Diego Maradona en homicide volontaire. Un changement de qualification lourd de conséquences : le parquet considère désormais que la mort du "pibe de oro" n'est pas le résultat d'une faute professionnelle ou d'une négligence de son équipe médicale. Les médecins et soignants n'auraient en fait rien fait pour empêcher la mort de la légende argentine quand celle-ci s'est matérialisée. Les sept mis en cause - parmi lesquels le neurochirurgien Leopoldo Luque et la psychiatre Agustina Cosachov - encourent de 8 à 25 ans de prison. "Après tant d'injustices, la boucle est bouclée. Le plus important est le changement de l'accusation en homicide volontaire", s'est félicité un membre du parquet de San Isidro (banlieue de Buenos Aires), en charge de l'enquête.
Cette aggravation des charges fait suite à la parution, début mai, d'un rapport d'experts, concluant que Maradona avait été "abandonné à son sort" par son équipe soignante. Pire, le traitement "inadéquat, déficient et imprudent" aurait conduit à une lente agonie. Les auteurs avaient aussi conclu que "les signes de danger de mort" que présentait l'ancien joueur de l'Albiceleste avaient été "ignorés". Les soins infirmiers prodigués sont "entachés de déficiences et d'irrégularités", ajoutent ces médecins légistes et autres spécialistes.
Multiplication des controverses
Plusieurs zones d'ombre entourent le décès de l'élégant numéro 10. Quelques jours avant cet événement funeste, une violente dispute aurait éclaté au sein de son équipe de soignants. Le rôle et comportements du médecin, Leopoldo Luque, ont été loin de faire l'unanimité au sein de la population argentine. Dès sa mise en examen, ce dernier a pourtant rejeté toutes les accusations formulées à son encontre. "Je ne suis pas responsable de tout cela", avait-il déclaré selon le quotidien national Clarín. "J'en ai plutôt fait trop que pas assez", assenait-il alors, disant se sentir "très mal" après la mort de son "ami". Autre controverse, le revirement d'une des infirmières : après une déclaration initiale, elle l'avait ensuite modifié affirmant que sa première version lui avait été imposée.
Souffrant de problèmes aux reins, au foie et au cœur, Diego Maradona est décédé d'une crise cardiaque le 25 novembre 2020, quelques semaines seulement après une opération du cerveau pour un caillot de sang.
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