Marcel Desailly va devoir se soumettre à un test de paternité

''M. Desailly a tenté d'échapper à la génétique, il n'échappera pas à ses juges.'' Voilà le résumé de Me Frédéric Casanova, avocat de la plaignante. Aïda Mendy, 23 ans, a demandé au champion du monde 1998 de faire un test de paternité, ce que refuse Marcel Desailly. Mais le TGI de Toulon a rendu ce jeudi un avis favorable pour cette requête, qui sera finalement jugée le 26 juin. ''Elle va pouvoir mettre un terme à 23 années de souffrance'', se réjouit son avocat.

La mère de cette jeune femme, sans profession et actuellement en formation au métier d'esthéticienne, avait bénéficié jusqu'à la majorité de sa fille d'une pension alimentaire de la part de Marcel Desailly, à la suite d'un jugement de mars 2000 du TGI. Et ce même si le joueur a refusé, à quatre reprises, de se soumettre à un test génétique, demandé par le tribunal depuis 2012, ''ce qui aurait été un moyen très simple de prouver qu'il n'est pas le père'', selon Me Casanova.

L'avocat de Desailly : ''Aucune preuve de relation intime''

Un refus qu'explique ainsi l'avocat de l'ex-défenseur Michel Pautot : "Marcel Desailly conteste être le père et ce n'est pas parce qu'il ne s'est pas soumis à ces tests qu'il est le père. Il n'y a de surcroît aucune preuve de relation intime entre lui et Mme Mendy, pas de photo, pas de correspondance, pas de cadeau… Nous nous en remettons à l'appréciation souveraine du juge."

Sauf que la plaignante ne peut oublier, poursuit son avocat, ''car si cet homme veut la gommer de sa vie, elle ne peut pas en faire de même : il est une personnalité médiatique, elle le voit régulièrement à la télévision…''. Et de préciser que sa demande n'est que symbolique et en aucun cas motivée par des motifs financiers.