LIGUE 1 - Mathieu Bodmer connaît bien le PSG version Qatar pour avoir vécu sa métamorphose de l'intérieur, de 2010 à 2013. Désormais capitaine de l'OGC Nice, le milieu reconverti défenseur central retrouvera ses anciens partenaires, vendredi soir. En conférence de presse, il a longuement évoqué ce match spécial, qui mettra aux prises le leader et le 5e du Championnat.
Votre entraîneur, Claude Puel, dit que son équipe aime les matchs bling-bling...
(rires) Depuis le début de saison, c'est vrai qu'on a su répondre présents dans les grosses affiches, contre les clubs avec de gros effectifs. Alors qu'on a eu plus de soucis face aux équipes moins fortes sur le papier. Le PSG, c'est une équipe invaincue, au-dessus du reste de la Ligue 1. Donc on n'aura rien à perdre. À nous de jouer de notre jeu.
C'est une source de motivation, d'être la première équipe à faire tomber ce PSG ?
Bien sûr. Chaque équipe qui les affronte essaye. On a vu Angers leur poser quelques difficultés mardi (0-0). Après, ce n'est pas évident. Un match comme ça, c'est vraiment le très haut niveau, même quand il font tourner leur effectif. Mais on a les qualités pour les embêter.
Diriez-vous que ce PSG est une référence pour cet OGC Nice très joueur lui aussi ?
Ça nous promet un match ouvert, en tout cas. Parce que, nous, on ne refusera pas le jeu (comprendre : contrairement à Angers, ndlr). C'est notre marque de fabrique. Ne faire que défendre, on n'y arrive pas. Donc on va faire comme on a fait contre Marseille ou Lyon : attaquer. Surtout que Paris, étant aussi une équipe qui attaque, va nous offrir quelques espaces. À nous d'en profiter.
Considérez-vous cet affrontement comme un révélateur ?
Je ne sais pas... Tout le monde a conscience, eux les premiers, qu'ils sont de très bons joueurs (comprendre : de toute façon meilleurs que les autres en Ligue 1, ndlr). En ce qui nous concerne, le plus important, ce n'est pas ce match contre Paris, c'est d'être réguliers toute l'année. Mais si on perd vendredi soir, on n'aura pris qu'un point sur neuf cette semaine, alors qu'on a eu des adversaires abordables avant (défaite 2-0 à Toulouse samedi et nul 0-0 à Lorient mardi, ndlr). Ce serait très moyen. On pourrait déjà être installé plus haut au classement. Là, on risque de dégringoler, malgré notre super début de saison. Donc même si on bat Paris, il faudra être vigilant après.
Affronter votre ancien club, cela vous fait appréhender ce match d'une manière particulière ?
Le problème, c'est que la moitié du Championnat, ce sont mes anciens clubs (rires). Bon, c'est vrai que Paris c'est spécial, c'est un club que j'aime. Mais je ne vois que les trois points en jeu et ma performance, comme pour n'importe quel autre match. En plus, aujourd'hui, affronter le PSG, c'est devenu spécial pour tout le monde. C'est une affiche de prestige. D'autant que notre équipe est très jeune. Elle a envie de mesurer le chemin qu'il lui reste à parcourir jusqu'au très haut niveau.
Est-ce que Zlatan Ibrahimovic est plus cool sur le terrain avec les joueurs qu'il connaît ?
Ca dépend. J'ai joué plusieurs fois contre lui et ça ne s'est pas toujours bien passé (rires). Il est plus cool en tant que coéquipier. On s'entendait plutôt bien à l'époque. Il faut dire qu'il était exemplaire et faisait beaucoup de choses pour le vestiaire. C'est sûr que l'affronter, c'est toujours à part. Sur chaque geste, il peut faire une différence. Le truc avec Paris, c'est qu'il y en a d'autres, comme Di Maria ou Cavani. Même Lucas ou les milieux de terrain qui plongent peuvent être dangereux. On redoute un peu tout le monde. C'est une équipe quasiment parfaite.
Ressentez-vous une effervescence particulière dans le vestiaire avant ce match-là ?
Non, franchement. Je crois que le groupe arrive à faire la part des choses. Il ne faut surtout pas le jouer dans sa tête avant qu'il ne débute, sinon on ne sera pas bons. C'est le problème de ce genre de matchs. On doit juste profiter à fond des 90 minutes. On a quelques certitudes dans le jeu. Maintenant, on sait aussi que Paris peut les faire éclater à tout moment. Ça va aussi dépendre de leur état de forme, du onze qu'ils vont aligner... On sait qu'il va falloir se lâcher. Mais entre le dire et le faire... Si le PSG n'est pas un peu moins bien, il n'y a pas grand-chose à faire.
Vous aviez marqué pendant le dernier Nice-Paris (1-2), quels souvenirs gardez-vous de ce match ?
Ils n'avaient pas forcé leur talent. Et nous, on n'avait pas joué à notre niveau. Pastore avait fait la différence à un moment et ça avait suffi. On les avait beaucoup trop regardés, comme si on n'avait aucun espoir. C'est la différence avec cette année, où on est capables de rivaliser avec des équipes du haut du tableau. Vendredi, on aura l'ambition et les capacités offensives pour gagner. En plus, je pense qu'Hatem (Ben Arfa, fiévreux et laissé au repos mardi, ndlr) jouera. Il a toujours été bon contre le PSG. Je me souviens d'un match au Parc avec Lyon où il avait été extraordinaire.
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