Fraîchement nommé à Tottenham, qu'a fait José Mourinho depuis son départ de Manchester United ?

par Allan DELAMOTTE
Publié le 20 novembre 2019 à 14h45

Source : Téléfoot

RETOUR - Après presque un an loin des terrains, le légendaire José Mourinho reprend du service en remplaçant Mauricio Pochettino à la tête de Tottenham, auteur d'un début de saison décevant. Avant d'opter pour les Spurs, son nom a fait le tour du Vieux Continent.

Le "Special One" revient dans son jardin. Moins d'un an après son départ de Manchester United, José Mourinho revient en Premier League pour tenter de redresser la barre à Tottenham, qui a démis de ses fonctions celui qui les a emmené en finale de Ligue des champions en juin dernier, l'Argentin Mauricio Pochettino. Durant ses onze mois loin des terrains, l'entraîneur lusitanien a été consultant pour RT, beIN Sports mais surtout Sky Sports, où ses analyses sur la Premier League étaient loin de plaire à tout le monde. 

Si le football était toujours au coeur de ses activités, la sensation d'être sur un banc et de diriger une équipe lui manquait terriblement, comme il l'avait avoué, en larmes, lors d'une interview télévisée en août dernier : "J'étais juste en train de m'amuser. Le moment où je suis entré dans le football professionnel, c'est quand j'ai eu le déclic. Maintenant, c'est sérieux. Et ça l'a toujours été, jusqu'à aujourd'hui. Non stop. Et maintenant j'ai arrêté, au lieu d'en profiter. Mais je ne peux pas m'en réjouir. Ça me manque."

Dans le communiqué officiel publié ce mercredi sur le site de Tottenham, Mourinho a clairement affiché son enthousiasme de retrouver les terrains : "Je suis ravi de rejoindre un club avec un tel héritage et des supporters aussi passionnés. La qualité de l'équipe et de l'académie m'excite. Travailler avec ces joueurs est ce qui m'a attiré." Mais avant d'opter pour le club londonien, son deuxième après Chelsea (2004-2007 puis 2013-2015), le coach de 56 ans a vu son nom circuler aux quatre coins de l'Europe.

Pressenti pour un retour au Real Madrid

Tout d'abord du côté de la Liga. Si Marcellino a quitté Valence dans l'incompréhension générale en septembre dernier, remplacé par l'inexpérimenté Albert Celades, il était déjà sur la sellette durant l'été, le propriétaire Peter Lim voulant sa peau au même titre que le directeur général Mateu Alemany, également parti depuis. Au mois de juillet, le nom de José Mourinho est ainsi apparu dans la presse pour prendre les rênes de Valence, sans que les contacts n'aboutissent.

Toujours en Espagne, un retour au Real Madrid a également été évoqué, pour remplacer le Français Zinedine Zidane, ce dernier ayant perdu beaucoup de crédit en début de saison, avec notamment un revers cinglant subi au Parc des Princes face au Paris Saint-Germain en Ligue des champions (3-0). Finalement, si Mourinho était prêt à patienter pour reprendre son poste, l'orage semble être passé pour "ZZ", qui est finalement resté en poste et a enchaîné une série de bons résultats ces dernières semaines.

Aulas en rêvait

Fantasme de bons nombres de présidents de clubs européens, José Mourinho a également été courtisé par Jean-Michel Aulas, le boss de l'Olympique Lyonnais, au moment d'évincer Sylvinho début octobre. Lors de l'annonce du départ du Brésilien, "JMA" avait d'ailleurs évoqué la prise de contacts effectuée avec le Portugais. "On a eu des échanges SMS et je me suis rendu compte de l'image de Lyon auprès du numéro 1 en Europe. Mais il va faire un certain nombre d'autres choses prochainement... Donc il n'a pas donné suite à notre proposition de rencontre car il a choisi ou va choisir un autre club."

Ces dernières semaines, la tête d'Unai Emery à Arsenal semble mise à prix alors que l'Espagnol enchaîne les contre-performances avec les Gunners. A l'heure actuelle, le technicien basque n'a remporté que 2 de ses 10 derniers matchs en Premier League.Pour le remplacer, le board des Gunners aurait eu l'idée saugrenue d'engager l'ancien ennemi juré d'Arsène Wenger, annonçait le Times le 3 novembre dernier.

Le Bayern Munich et le Borussia Dortmund aussi sur le coup

Après la France, l'Angleterre et l'Espagne, le nom du "Special One" a également émergé outre-Rhin, où le Bayern Munich, l'avait coché après avoir éjecté Niko Kovac, au même titre qu'Arsène Wenger, finalement nommé directeur technique à la FIFA. Le rival des Bavarois, le Borussia Dortmund avait également fortement envisagé la possibilité de recruter le "Mou" pour remplacer Lucien Favre, l'ancien homme fort de l'OGC Nice, qui stagne à une inquiétante 6e place et a subi un revers sur la pelouse du Bayern. Le dossier semblait même très avancé selon Bild, avant de se refroidir ces dernières heures.

Finalement, c'est Tottenham qui a donc raflé la mise, profitant de l'expérience d'un technicien ayant remporté huit titres nationaux dans quatre championnats différents, mais également deux Ligue des champions avec le FC Porto (2004) et l'Inter Milan (2010) et une Ligue Europa avec Manchester United (2017). Pour José Mourinho, la tâche s'annonce néanmoins difficile, les Spurs pointant à une triste 14e place, avec 14 points après 12 matchs de Premier League. Aucune équipe avec si peu de points n'a réussi à finir dans le Top 4 anglais, l'objectif affiché par le club londonien en début de saison.


Allan DELAMOTTE

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