Clarisse Agbégnénou, de retour après un congé maternité, a décroché un sixième titre de championne du monde de judo, mercredi 10 mai, à Doha.La double championne olympique de Tokyo a dominé la catégorie des -63 kg, en s'imposant en finale sur ippon après une immobilisation.La Française, qui prendra sa retraite aux JO de Paris dans un peu plus d'un an, consolide son palmarès, le plus beau du judo féminin tricolore.
Elle ne pouvait pas mieux préparer Paris 2024. En quête de repères à 14 mois des Jeux olympiques, Clarisse Agbégnénou a confirmé son retour au haut niveau. La double championne olympique de Tokyo a remporté l'or mondial, mercredi 10 mai, en dominant la Slovène Andreja Leski, par ippon, en finale de la catégorie des -63kg. Âgée de 30 ans, elle s'affirme comme le plus beau palmarès du judo féminin tricolore et l'enrichit d'un sixième titre mondial, le premier depuis la naissance de sa fille Athéna, le 15 juin 2022.
"J'avais dit à ma fille que je lui mettrai la médaille autour du cou, chose promise chose due", a-t-elle réagi au micro de la chaîne L'Équipe, à la sortie du tatami. "Je ne pouvais pas rêver mieux. (...) Il me reste encore des choses à travailler pour Paris 2024, mais je suis fière, c'est le titre le plus difficile, j'ai beaucoup travaillé pour en arriver là, beaucoup pleuré aussi."
𝐈𝐌𝐁𝐀𝐓𝐓𝐀𝐁𝐋𝐄 !!! 🏆🏆🏆🏆🏆🏆 ELLE L’A FAIT !!! CHAMPIONNE DU MONDE !!! Clarisse Agbegnenou remporte son 6ème titre mondial ! 🤩👑 Quelle journée !!! Bravo Clarisse ! 👏🇫🇷 #JudoWorlds #GoLesBleus #FierdEtreJudoka pic.twitter.com/xRpndvkRQn — France Judo (@francejudo) May 10, 2023
Absente des Mondiaux en 2022, pour cause de congé maternité, la licenciée au Red Star Club de Champigny-sur-Marne signait au Qatar son grand retour sur la scène planétaire, première étape qui doit la mener jusqu'aux JO de Paris, où elle raccrochera son kimono. Depuis sa reprise, Clarisse Agbégnénou n'avait disputé que deux compétitions, la première avec son club fin 2022, puis le Grand Slam de Tel Aviv en février dernier.
"La patronne est de retour"
À Doha, elle a lancé sa journée de compétition par un succès au premier tour contre la Serbe Anja Obradovic, 30e mondiale, avant de l'emporter par ippon en prolongation face à la Cubaine Maylin Del Toro Carvajal. Au terme d'un combat accroché, elle a dominé par waza-ari l'Israélienne Gili Sharir, 7e mondiale et victorieuse du Grand Slam de Paris début février.
La judokate tricolore, présente au Qatar avec sa fille, est ensuite montée en puissance en quart de finale. Elle a pris le dessus sur la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, numéro 2 mondiale et vice-championne du monde en titre, en dépit d'une frayeur lors d'une phase au sol. Profitant d'un tableau dégagé, après l'élimination précoce de ses rivales japonaises, la jeune maman a écopé en demi-finale de l'Autrichienne Lubjana Piovesana, 60e mondiale, qu'elle a battue par ippon de manière méticuleuse.
Avant les Mondiaux, elle s'était estimée capable d'aller chercher une médaille, tout en déclarant ne pas être encore à 100% de ses capacités. "Je pense qu'indéniablement, il y a un aspect psychologique. La patronne est de retour et ça a inquiété tout le monde", avait jugé son entraîneur Ludovic Delacotte, interrogé avant la finale. Elle lui a donné raison.
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