NBA : les dangers qui guettent Frank Ntilikina après sa draft historique

par Hamza HIZZIR
Publié le 23 juin 2017 à 12h35, mis à jour le 23 juin 2017 à 13h28
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Source : JT 20h Semaine

BASKET - Le grand espoir du basket français Frank Ntilikina a été choisi en 8e position par les New York Knicks lors de la Draft, la sélection annuelle qui permet aux équipes NBA de recruter les plus grands talents, américains et étrangers. Le meilleur classement de tous les temps pour un Français. Qui ne lui garantit toutefois pas de vivre un rêve américain, loin de là…

La NBA ne se joue pas qu’à Dallas, mais ce n’en est pas moins un univers impitoyable. Un univers où les rêves peuvent brutalement virer au cauchemar. En plein conte de fée, le plus dur commence donc pour Frank Ntilikina, le prodige de 18 ans devenu, dans la nuit de jeudi à vendredi, le Français le mieux classé de l’histoire à une Draft, cette sélection annuelle durant laquelle les franchises de la toute-puissante ligue nord-américaine recrutent les meilleurs jeunes du monde. Pris en 8e choix par les New York Knicks, l’actuel joueur de Strasbourg peut être certain qu’il bénéficie d’une cote énorme outre-Atlantique. Mais pour le reste, rien n’est sûr.

Sur les traces de ses prédécesseurs, mais lesquels ?

Prenons celui qui, avant lui, est resté durant dix ans le mieux « drafté » de tous les Français, et que Frank Ntilikina va, ironie du destin, rejoindre bientôt à New York : Joakim Noah. Comme son cadet, le fils de Yannick avait intégré le top 10 de sa Draft (9e en 2007) parce qu’il présentait un profil atypique et une polyvalence particulièrement recherchés par les franchises NBA. Depuis, après de riches débuts à Chicago qui l’ont vu intégrer par deux fois le prestigieux All-Star Game (la sélection des meilleurs joueurs de la ligue), sa carrière a basculé dans une invraisemblable succession de blessures. Au point qu’on se demande, aujourd’hui, si on le reverra un jour fouler les parquets…

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Cela dit la part d’impondérables dans un parcours, mais aussi les exigences physiques inhérentes au Championnat le plus dur de la planète, où l’on joue parfois deux matchs du jour au lendemain, en devant subir un décalage horaire. Les statistiques y font figure de religion et, très vite, si elles ne sont pas à la hauteur de la concurrence, elles peuvent envoyer quiconque en enfer. Les Français arrivant d’Europe présentent souvent, en outre, un déficit d’agressivité qui les maintient dans l’ombre. Frank Ntilikina, comme ses prédécesseurs, débarquera donc aux États-Unis sans être considéré comme une force offensive de premier plan. Il lui faudra donc ronger son frein, et saisir la moindre opportunité.

San Antonio plus accueillante que New York...

Le contraste qu’il peut y avoir entre une bonne Draft et une carrière peut ainsi s’avérer saisissant. En 1999, le Français Frédéric Weis était lui aussi devenu le Français le mieux "drafté" (15e), et avait lui aussi été recruté par New York. À l’époque, le pivot était carrément annoncé comme le successeur de Patrick Ewing aux Knicks. Humilié lors de ses premiers matchs, il deviendra la risée officielle de la NBA quand, moins d'un an plus tard, Vince Carter jouera à saute-mouton avec lui aux JO de Sydney en 2000. Dit autrement : une seule action peut suffire à briser toute une carrière. En 2000, c’était le prometteur Jérôme Moïso qui se classait 11e à la Draft pour disparaître dans les limbes , errant d’équipe en équipe sans jamais parvenir à s’imposer…

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À l’inverse, en 2001, c’est sans bruit que Tony Parker entre dans la ligue, via une anonyme 28e place à la Draft. Ce qui ne l’empêchera pas de devenir titulaire à San Antonio dès sa première saison, à l’âge de 19 ans. C’est son entraîneur, Gregg Popovitch, qui décèlera le potentiel de la jeune pousse. C’est encore lui qui fera venir dans le Texas Boris Diaw, modeste 21e à la Draft de 2003 et qui aura dû attendre deux ans avant qu’on lui fasse confiance. Même cheminement, ou presque, pour Ian Mahinmi, devenu champion NBA en 2011 après six ans de galère chez les Spurs, qui l’avaient "drafté" en 28e position. On peut enfin remonter jusqu’au pionnier Olivier Saint-Jean, devenu Tariq Abdul-Wahad, relégué au bout du banc à Sacramento malgré une Draft très avantageuse pour l’époque (11een 1997), et qui n’accèdera véritablement que cinq ans plus tard en débarquant, après des passages ratés à Orlando et Denver, à… Dallas. Cet univers impitoyable montre donc qu’une bonne Draft est nécessaire, mais pas suffisante. Et que la persévérance, parfois, provoque la chance.


Hamza HIZZIR

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