Nicolas Anelka : "Quand on a la certitude d'être quelqu'un de bien, on est en paix"

Publié le 25 novembre 2014 à 11h13
Nicolas Anelka : "Quand on a la certitude d'être quelqu'un de bien, on est en paix"

FOOTBALL - Il s'exprime rarement dans la presse, il n'accorde d'ailleurs des interviews qu'à une seule personne, mais Nicolas Anelka parle beaucoup quand il s'exécute. A l'occasion d'un entretien vendu cette fois-ci à France Football, l'ancien banni de l'équipe de France a affirmé se sentir en paix, taclant une nouvelle fois Raymond Domenech au passage, les "footix" français et le football actuel. Ambiance.

Une interview de Nicolas Anelka ne saurait intéresser la Vox Populi sans ses phrases choc, ses sempiternelles critiques mais aussi ses tentatives de philosophie à faire frémir Jean-Claude Van Damme. Ce mardi matin, le long et classique échange entre le joueur et son ami journaliste Arnaud Ramsay ne déçoit en rien.

LIRE AUSSI >> Nicolas Anelka : "Dieudonné était un ami, c’est devenu un frère"

Au rayon des tacles, l'ancien banni des Bleus (69 sélections, 14 buts) s'en prend à sa cible favorite, Raymond Domenech. Sans le citer, Anelka indique que l'ancien coach des Bleus n'était pas à la hauteur. "L’équipe de France ? J’en tire un bilan très médiocre !, assène-t-il. Je pense que si j’avais eu un coach qui avait accompli une grande carrière en tant que joueur et qui avait évolué dans des grands clubs comme Deschamps ou Blanc, cela se serait passé autrement." Aimé Jacquet, Roger Lemerre et Jacques Santini, autres sélectionneurs à avoir convoqué parfois le joueur, peuvent également se sentir visés, il n'y a pas de raison.

"Le foot, c'était mieux avant. La vie aussi d'ailleurs"

Mal entraîné en Bleu, Anelka aurait également été mal observé, par des personnes qui n'y connaîtraient pas grand chose en football : les fameux "footix". A une question sur la retraite de Franck Ribéry avec les Bleus, l'attaquant de 35 ans a ainsi répondu : "Sa décision ne m’a pas surpris, au vu du comportement de beaucoup et notamment des footix qui, lorsqu’il a dû déclarer forfait pour le Mondial, ont prétendu que l’équipe de France était plus forte sans lui." A l'occasion de la Coupe du monde satisfaisante des Bleus et eu égard à l'intégration réussie d'Antoine Griezmann, nombreux sont ceux qui n'ont, en effet, pas regretté l'absence de Ribéry. Des "footix" eux aussi ?

Fréquemment en décalage avec l'avis général, l'actuel attaquant du Mumbai City FC en Inde se sent même de plus en plus éloigné du football. "Je pense plutôt à bifurquer vers un autre sport, affirme-t-il. Le foot ne paraît plus intéressant. Il y en a tout le temps à la télévision. On frise l’overdose. Trop de foot tue le foot. Pour moi, ce n’est plus comme avant. Le foot, c’était mieux avant. La vie aussi, d’ailleurs." S'essayant à la philosophie, celui que l'on a souvent comparé à un homme d'affaires (il a déclaré un soir de France-Uruguay qu'il jouait pour le business) affirme être aujourd'hui serein. "Dans ma carrière, on a souvent parlé de mon caractère et d’argent. L’argent va et vient mais, à la fin, ce qui reste, ce sont la famille et les vrais amis, jure-t-il. Quant à mon caractère, quand on a la certitude d’être quelqu’un de bien, qu’on aide ses proches et que l’on fait le bien autour de soi, on est en paix avec soi-même !" Amen.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info