Non, le coach du FC Séville n'a pas annoncé à ses joueurs qu'il souffrait d'un cancer à la mi-temps : ils le savaient déjà

Publié le 22 novembre 2017 à 17h01
Non, le coach du FC Séville n'a pas annoncé à ses joueurs qu'il souffrait d'un cancer à la mi-temps : ils le savaient déjà

Source : CRISTINA QUICLER / AFP

MYTHE - L'entraîneur du FC Séville Eduardo Berizzo souffre d'un cancer de la prostate. Le club andalou a confirmé la nouvelle ce mercredi, au lendemain de la "remontada" historique de son équipe face à Liverpool (3-3). Plusieurs médias avaient révélé qu'il avait annoncé le diagnostic à ses joueurs mardi à la mi-temps alors que son équipe perdait 3-0. Une version depuis démentie par le président José Castro.

Une "remontada" relève forcément du mythe. Celle de Séville ne fait pas exception. Mené de trois buts à la pause, les Sévillans ont finalement décroché un nul inespéré contre Liverpool (3-3) mardi soir en Ligue des champions. Mais l'exploit que certains surnomment déjà "le miracle de Séville" avait ce petit truc en plus. Du moins, c'est que l'on pensait jusqu'alors... 

La communion d'une équipe avec son coach

Pendant la mi-temps dans le vestiaire, alors que le FC Séville sombrait devant son public, le manager Eduardo Berizzo aurait annoncé selon le site sevillainfo.es à ses joueurs qu'on lui avait diagnostiqué un cancer de la prostate. Une nouvelle qui les aurait totalement métamorphosés. De retour sur le terrain, les Andalous - chamboulés (et remontés) par ce qu'ils venaient d'apprendre de la bouche de leur entraîneur - ont relevé la tête et ont tout donné pour remonter les trois buts de retard. Au moment du but égalisateur de Guido Pizarro, toute l'équipe a couru comme un seul homme vers Berizzo pour l'enlacer et communier avec lui. 

Berizzo a renversé la situation en seconde période

Ever BANEGA, capitaine du FC Séville

Après la rencontre, plusieurs joueurs avaient laissé entendre sans confirmer que l'annonce du coach pendant la mi-temps avait remis Séville à l'endroit. "Nous devions sortir du vestiaire avec une autre attitude, pour les supporters qui nous soutiennent constamment mais aussi pour le coach", avait lâché le capitaine sévillan Ever Banega. "Il a renversé la situation en seconde période". "Il nous a dit que nous devions changer de visage, que c'était une honte ce que nous avions fait, que nous devions tout donner quand nous ne pouvons pas bien jouer. Et c'est ce que nous avons fait", avait affirmé de son côté Guido Pizarro. 

Sans rien laisser paraître, "Toto" Berizzo avait lui assuré ses obligations médiatiques. L'ancien défenseur de l'OM (1999-2000) avait loué la réaction d'orgueil de ses hommes : "Après avoir été dégoûtés en première période, nous avons montré toute l'âme de cette équipe, qui rivalise de manière monstrueuse. Quand elle montre ce visage-là, elle devient imparable."

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Les joueurs mis au courant samedi

Ce n'est que mercredi matin que Séville a confirmé dans un communiqué qu'Eduardo Berizzo souffrait bel et bien d'un cancer de la prostate : "Les examens futurs permettront de décider de la marche à suivre concernant son traitement." Les joueurs, Wissam Ben Yedder en tête, ont eux relayé un message écrit à plusieurs mains lui souhaitant un "prompt rétablissement". Sur les réseaux sociaux, le natif de Buenos Aires - âgé de 48 ans - a reçu par ailleurs le soutien de nombreux acteurs du monde du football : de son ancien club le Celta Vigo à Unai Emery, ancien coach sévillan, en passant par Liverpool son adversaire la veille.

Invité de SFC Radio ce mercredi après-midi, le président José Castro a assuré de tout son soutien Berizzo. Il a toutefois démenti fermement que l'équipe avait été avertie pendant la mi-temps du match face à Liverpool. "Nous, on le savait depuis une quinzaine de jours. Il l'a dit aux joueurs après la rencontre contre le Celta Vigo (le week-end dernier, ndlr)", a-t-il déclaré. "La nouvelle était programmée pour ce matin, mais dès mardi soir il y a eu des rumeurs là-dessus."


Yohan ROBLIN

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