OL-Manchester City : Nabil Fekir au centre de toutes les attentions

par Hamza HIZZIR
Publié le 27 novembre 2018 à 18h57, mis à jour le 27 novembre 2018 à 19h03
OL-Manchester City : Nabil Fekir au centre de toutes les attentions

LIGUE DES CHAMPIONS – L’Olympique lyonnais reçoit ce mardi soir (21h) Manchester City pour le compte de la 5e journée de la phase de groupes. Bien que diminué physiquement, le capitaine lyonnais devra, comme lors de l’exploit du match aller, porter son équipe à bout de bras.

Dans la nuée de tweets alors expédiés pour défendre son entraîneur, Bruno Genesio, très contesté par les supporters, la petite phrase lâchée par Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, a failli passer inaperçue. C’était le 15 septembre, après un laborieux nul (2-2) arraché à Caen en Ligue 1, et avant un périlleux déplacement sur la pelouse de Manchester City en Ligue des champions, soit au plus fort de la crise qui agitait le club rhodanien : "Nabil va remobiliser son groupe."

On connaît la suite : capitaine Fekir a endossé sa cape de super-héros et a marché seul sur la défense de l’implacable leader du Championnat anglais, dessinant ainsi l’un des plus beaux exploits (une victoire 1-2) de l’histoire de l’OL en coupe d’Europe. Oui, l’OL est bien l’équipe de Nabil Fekir, celle de personne d’autre.

Ce mardi, place à la manche retour, face à un Manchester City forcément revanchard, avec pour enjeu direct, cette fois, la qualification pour les 8es de finale. Problème : Nabil Fekir n’est pas au mieux. Sorti sur blessure à un quart d’heure du terme il y a trois semaines contre Hoffenheim (2-2), l’attaquant traîne, depuis, une sale douleur aux adducteurs...

Je n’ai pas de blessure. Je ne sais pas pourquoi le coach a dit ça, il n’a pas parlé avec moi. Je serai là mardi.
Nabil Fekir vendredi soir

Laissé ensuite au repos à Guingamp (2-4), c’est à Clairefontaine, avec les Bleus, que Nabil Fekir a retrouvé les terrains, d’abord ceux d’entraînement, avant une vingtaine de minutes mardi dernier lors de France-Uruguay (1-0), signes d'un prompt rétablissement. Puis vendredi, lors du derby face à Saint-Étienne (1-0), patatras : titulaire, le capitaine a dû être remplacé à la mi-temps, quatre jours avant le rendez-vous crucial de ce mardi.

Après la rencontre, l’entraîneur, Bruno Genesio, a évoqué une légère gêne aux adducteurs de son joueur. Lequel a démenti : "Je n’ai pas de blessure. Je ne sais pas pourquoi le coach a dit ça, il n’a pas parlé avec moi. Je serai là mardi. J’étais un peu fatigué, les muscles tiraient un peu, on a préféré ne pas prendre de risque." Le "on", prononcé avec un sourire, était bien sûr un "je".

On verra, en fonction des sensations de Nabil, mais je suis optimiste.
Bruno Genesio lundi soir

Dit autrement : Nabil Fekir s’est lui-même préservé en vue de Manchester City. C’est le lot de ces grands joueurs, qui font la pluie et le beau temps dans une équipe. Il n’empêche : la météo reste nuageuse. Au Stade de France comme au Parc OL, l‘attaquant est apparu à la peine physiquement, incapable des accélérations tranchantes qui font sa marque.

"C’est notre capitaine, un des joueurs les plus importants de l’équipe, mais il est indispensable qu’il soit à 100%, comme tous les joueurs. On verra, en fonction de ses sensations, mais je suis optimiste", a quelque peu "spoilé" Bruno Genesio lundi soir, dans sa vaine tentative de maintenir le suspense après avoir dispensé son joueur d’entraînement samedi et dimanche. Un secret de polichinelle que L'Equipe a contribué à dévoiler en annonçant la forte probabilité de la titularisation du joueur

Fekir est très difficile à contrôler. J’ai vraiment été impressionné à Manchester.
Pep Guardiola lundi soir

De son côté, Pep Guardiola, son emblématique homologue de City, a pris soin d'insister sur le danger que représente le champion du monde : "Fekir est très difficile à contrôler pour des défenseurs centraux, parce qu’il décroche beaucoup. J’ai vraiment été impressionné à Manchester." De toutes parts, le capitaine lyonnais sera donc surveillé comme le lait sur le feu.

Ses fameux décrochages seront-ils aussi efficaces portés par des jambes moins flamboyantes ? C’est toute la question. Un élément de réponse :  à Caen, le 15 septembre, Nabil Fekir avait déjà inquiété, et affiché des signes de faiblesse physique qui l’avaient conduit à être prématurément remplacé. On connaît la suite.


Hamza HIZZIR

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