OLYMPICO - Les supporters marseillais qui ont assisté à la défaite contre l'Olympique Lyonnais au stade Vélodrome étaient remontés contre la direction du club dimanche. A la fin du match, perdu 0-3 contre l'OL, ils ont tenté d'envahir le terrain.
"Vous n'avez ni les épaules ni les couilles de porter notre maillot, cassez-vous": le message des supporters marseillais envers leurs joueurs était clair dimanche 12 mai au soir, avant même le coup d'envoi de "l'Olympico" face à Lyon au stade Vélodrome.
Brandie dans le virage nord par les Fanatics, cette banderole résumait bien la colère des fans de l'OM, pour qui la qualification en Ligue des champions, voire même en Ligue Europa, est désormais un rêve quasi impossible après une saison ratée. La tension était forte dans les tribunes du Vélodrome et autour du stade, avant ce match de clôture de la 36e journée de Ligue 1, avec notamment le caillassage du bus des joueurs lyonnais. Des tensions qui se sont poursuivies après la fin du match, perdu par Marseille 3 à 0.
Le "Champion's project" raillé
Le fameux "Champion's project", ce billet pour la Ligue des champions annoncé pour 2019 dans le sillage de l'arrivée du propriétaire américain Frank McCourt à la tête du club en 2015, a été largement raillé dans le virage sud, requalifié en "Tisane project", "Naufrage project", "Faillite project", "Mensonge project", "Fiasco project", "Catastrophe project", "Aseptisation project" ou encore "Arrogant project", entre autres.
Les Ultras jouent offensif : «Aseptisation Project Honteux Project Faillite Project Débâcle Project Défaite Project Ridicule Project Fiasco Project Honteux Project Tisane Project Mensonge Project Naufrage Project Fayots de la LFP Project ... Eyraud dehors !» #OMOL #TeamOM #OM pic.twitter.com/b5Wjb1ioYq — Matthias Manteghetti (@MManteghetti) May 12, 2019
Un gigantesque tifo et un slogan: "Notre histoire est notre force, votre haine est notre fierté" avait également été déployé. Et c'est sous une épaisse fumée orange -la même couleur que le maillot des Lyonnais dimanche soir- dégagée par les dizaines de fumigènes lancés depuis leur tribune que la rencontre a débuté. Comme d'habitude depuis plusieurs matchs au Vélodrome, c'est Rudi Garcia, l'entraîneur marseillais, qui était la cible principale de la vindicte des fans de l'OM, qui étaient plus de 60.000 dimanche soir. Et lors de l'annonce de la composition des équipes, son nom a été couvert par une véritable bronca du public.
A la fin de la rencontre la tension est encore montée d'un cran avec la frustration des supporters marseillais. Ces derniers ont d'abord tenté d'envahir la pelouse après le 3e et dernier but de la victoire 3-0 de l'Olympique lyonnais au Vélodrome, avant de poursuivre les affrontements avec les forces de l'ordre hors du stade.
Des supporters repoussés par des lacrymogènes
"Direction démission", "Garcia démission": c'est sous ces slogans hurlés par le public qu'une partie des membres des Fanatics, des Dodgers et des MTP (Marseille tout puissant) se sont précipités en bas de leur tribune, tentant d'enfoncer les barrières de séparation avec la pelouse à la 87e minute de la rencontre, avant d'être stoppés par des dizaines de stadiers et de membres des forces de l'ordre. Après avoir finalement réussi à enfoncer la barrière, quelques minutes après le coup de sifflet final, les supporters de l'OM ont été repoussés vers le haut de la tribune à coups de grenades lacrymogènes.
Plus d'une heure après la fin de la rencontre, des dizaines de supporters poursuivaient ainsi leur face-à-face avec les forces de l'ordre sur le parvis Jean-Bouin, face au boulevard Michelet. Jets de fumigènes, de bouteilles en verre, de cailloux et de projectiles divers du côté des supporters, en bas des marches, réponse avec des grenades lacrymogènes du côté des policiers, positionnés en haut du grand escalier d'accès au stade.
Certains supporters ayant tenté de forcer les portes vitrées donnant l'accès aux salons et aux vestiaires du club, de nombreux supporters de la tribune présidentielle ont pendant un moment été confinés dans le stade, avant de pouvoir sortir.
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