Mené deux sets à zéro, Rafael Nadal a remporté dimanche la finale de l'Open d'Australie face au Russe Daniil Medvedev (2-6, 6-7, 6-4, 6-4, 7-5).Après un énorme combat de plus de cinq heures de jeux, le Majorquin remporte son 2e succès à Melbourne.Le Majorquin est le seul joueur à avoir remporté 21 titres en Grand Chelem.
Indestructible ! La tête sous l'eau pendant deux manches et demies, Rafael Nadal est parvenu à renverser Daniil Medvedev en finale de l'Open d'Australie ce dimanche (2-6, 6-7, 6-4, 6-4, 7-5). C'est au bout d'un immense bras de fer, et plus de cinq heures de jeu sur une Rod Laver Arena chauffée à blanc, que l'Espagnol a triomphé du numéro 2 mondial, récent vainqueur de l'US Open. Un exploit retentissant qui permet au "Taureau de Manacor" de devenir le premier joueur à remporter 21 majeurs, devant ses grands rivaux Federer et Djokovic (20 chacun). Avec ce second succès à Melbourne, il fait également son entrée dans le "club" très fermé des joueurs ayant remporté au moins deux fois chaque tournoi du Grand chelem. Du haut de ses 35 ans, il continue d'écrire l'histoire.
Roger Federer offers his “heartfelt congratulations” to his “friend and great rival” Rafael Nadal. [📸: Instagram/rogerfederer] pic.twitter.com/R5OXWs248v — Reem Abulleil (@ReemAbulleil) January 30, 2022
Un niveau de jeu ahurissant. Une immense dramaturgie. Et finalement, la victoire légendaire d'un champion qui l'est tout autant. Tout avait pourtant si mal commencé pour le natif des Baléares. Emprunté et dominé à l'échange, Rafael Nadal a rapidement cédé la première manche à son adversaire (2-6). Véritable mur à l'échange, le joueur de 25 ans a marqué au fer rouge son aîné. Mais c'était sans compter sur la résilience de son adversaire. La première tentative de révolte du joueur hispanique - avec notamment un break - a rapidement été étouffé par le N°2 mondial. Solide et opportuniste, Medvedev a refait son retard au dernier moment, à 5-3, glanant dans la foulée le tie-break (2-6, 6-7 (5)).
Et Nadal refusa la défaite...
Au bord du gouffre, le "Taureau de Manacor" est allé chercher au plus profond de lui-même, refusant de plier définitivement. Comme depuis le début de sa carrière. Il a d'abord sauvé trois balles de break, à 3-2, avant de surprendre son adversaire en fin de manche pour se relancer (2-6, 6-7, 6-4). Malgré un excellent Medvedev, l'Espagnol n'a alors plus relâché sa proie. Dans une quatrième manche d'une intensité exceptionnelle, Nadal s'est appuyé sur son terrible coup droit et sur un public acquis à sa cause pour continuer sa "remontada". Soulé de coup, Medvedev a progressivement décliné physiquement, se montrant moins saignant sur son service et en coup-droit. De son côté, le gladiateur espagnol a retrouvé toute sa lucidité, semblant se bonifier au fil des minutes. Il n'a pas non plus hésité à prendre d'assaut le filet. D'un superbe passing croisé, il a réalisé un nouveau break, sur sa huitième occasion dans le cinquième jeu du quatrième set. Il n'a ensuite plus lâché son avantage, recollant au score après plus de 4h00 (2-6, 6-7, 6-4, 6-4).
Un cinquième set irrespirable
La finale a basculé dans une nouvelle dimension lors d'un cinquième set où les deux joueurs se sont rendus coup sur coup. C'est Nadal qui a porté le premier coup, ravissant encore le service de son opposant d'un énorme contre de coup droit (3-2, break). Impérial sur ses mises en jeu suivantes, il a longtemps semblé en mesure de plier plus rapidement la rencontre. Mais il était écrit que rien ne se passerait comme prévu.
Au pied du mur, à 5-4, 30-0, le Russe s'est soudainement rebiffé, retrouvant de la consistance dans ses frappes. Enchaînant quatre points consécutifs, il s'est relancé après plus de 5h15 de jeu, plus long match de sa carrière (5-5). Mais le Majorquin est reparti au combat de plus belle, mettant le coup de collier supplémentaire pour marquer, encore un peu plus, l'histoire de son sport. Deux jeux plus tard, il a scellé l'affaire d'un énième coup gagnant au filet (2-6, 6-7, 6-4, 6-4, 7-5), remportant la deuxième finale de Grand chelem la plus longue de l'histoire (5h24). Le masque de la douleur pouvait alors bien laisser place à un sourire incrédule et aux larmes.
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