MÉFIANCE - Le premier grand événement de football depuis l'apparition du Covid-19 n'échappe pas à la crise sanitaire. Alors que l'OMS s'inquiète de l'assouplissement des règles dans certains pays hôtes, trois supporters ont été infectés par le variant Delta lors de la rencontre entre le Danemark et la Belgique.
Des stades pleins, des supporters sans masques dans les gradins, des célébrations dans les rues... Depuis le début de l'Euro, il règne une atmosphère de "monde d'avant" sur le Vieux continent. Pourtant, le championnat d'Europe n'a pas éclipsé la crise sanitaire, et plusieurs signaux viennent rappeler aux organisateurs que le Covid-19 est toujours là.
Dernière nouvelle en date : la détection, jeudi, de près d'une centaine de cas chez des supporters de retour au pays après avoir assisté à un match de l'Euro de football à Saint-Pétersbourg en Russie. Les autorités locales voisines de la frontière entre la Finlande et la Russie ont recensé 86 cas lors des tests pratiqués aux postes douaniers, et tous les tests n'ont pas encore été analysés. Du fait de l'encombrement et des embouteillages provoqués mardi par le retour de quelque 3.000 supporters, les gardes frontières finlandais avaient dû laisser entrer près de 800 personnes sans les tester, notamment dans des cars, selon les médias locaux.
Ce signal d'alarme intervient juste après la contamination de spectateurs lors de Danemark-Belgique. Organisée jeudi 17 juin à Copenhague, la rencontre remportée difficilement par les Belges (2-1) s'est tenue devant 25.000 personnes. Parmi elles, trois ont été testées positives au Covid-19, plus précisément au variant Delta.
"Ces trois personnes qui ont été contaminées pendant le match, leurs contacts proches et les contacts proches de leurs contacts proches ont été prévenus personnellement", a indiqué la directrice de l'Agence pour la sécurité des patients, Anette Lykke Petri. Les 4000 spectateurs qui se trouvaient dans la même zone sont invités à réaliser un test de dépistage.
Mardi, les autorités danoises avaient annoncé avoir enregistré 29 cas en lien avec les rencontres de l'Euro à Copenhague. Le Danemark doit affronter le pays de Galles à Amsterdam, samedi, pour son huitième de finale. Les supporters des rouges et blancs souhaitant se rendre au stade ne devront pas rester aux Pays-Bas plus de 12 heures s'ils veulent éviter l'isolement, le Danemark étant classé comme "pays à haut risque" par les Néerlandais.
Se rendre à Wembley, "un risque" ?
Autre affiche, autre couac. En huitième de finale, mardi, l'Allemagne devra affronter l'Angleterre... à Londres, devant 45.000 personnes. Problème : les Britanniques sont confrontés à une résurgence du variant Delta, plus contagieux, et dépassent quotidiennement la barre des 10.000 nouveaux cas. Une situation qui a valu la mise en garde du docteur allemand Frank Ulrich Montgomery, dirigeant de l'Association médicale mondiale.
"Je ne peux que déconseiller les voyages pour aller voir les matchs", a-t-il indiqué dans les colonnes du quotidien Passauer Neue Presse. "Même un vacciné, qui respecte les règles de distanciation mais qui se rend au stade là-bas, prend un certain risque" de répandre le variant, a-t-il averti ce jeudi, estimant que l'ouverture des frontières outre-Manche relevait du "populisme".
La veille, une autre alerte avait été lancée par l'OMS. L'organisation onusienne a notamment déploré "que quelques stades accueillant le tournoi relèvent le nombre de spectateurs autorisés à voir un match". Une déclaration qui fait suite à la décision des autorités britanniques de porter la jauge de Wembley à 60.000 personnes pour le dernier carré de la compétition.
Les joueurs ne sont pas non plus épargnés. Avant même le coup d'envoi du match d'ouverture, le gardien néerlandais Jasper Cillessen a été contraint de déclarer forfait pour tout le tournoi, la faute à un test positif au Covid-19. En début de semaine, le milieu écossais Billy Gilmour a également été testé positif, provoquant la mise à l'isolement de ses coéquipiers à Chelsea, les Anglais Ben Chilwell et Mason Mount.
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