PSG : comment Unai Emery prépare la titularisation de Lassana Diarra contre le Real Madrid

par Hamza HIZZIR
Publié le 5 février 2018 à 17h53
PSG : comment Unai Emery prépare la titularisation de Lassana Diarra contre le Real Madrid

FOOTBALL – Une seule incertitude demeure concernant le onze de départ qu’alignera Unai Emery, l’entraîneur du PSG, le 14 février prochain sur la pelouse du Real Madrid en Ligue des champions : le milieu de terrain positionné devant la défense. Tout porte à croire qu’il s’agira de Lassana Diarra.

Nulle part où il est allé, du Havre aux Émirats arabes unis, en passant par Chelsea, Arsenal, Portsmouth, le Real Madrid, la Russie ou l’Olympique de Marseille, Lassana Diarra n’a voulu se contenter d'un rôle de second couteau. Pourtant, cette fois, au PSG, qu’il a rejoint durant le dernier mercato hivernal après presque une année sans match officiel, c’est bien ce dont il devait être question. À savoir jouer les doublures de Thiago Motta au poste de sentinelle. Trop intense, et surtout trop tôt dans le calendrier par rapport à son programme de remise en forme, le 8e de finale aller de Ligue des champions à Madrid contre le Real, le 14 février, ne devait donc pas le concerner. Sauf que...

Sauf que, au lieu de retrouver les terrains comme initialement prévu, à Toulouse, samedi prochain, dernière rencontre avant le choc européen tant attendu, Lassana Diarra a disputé ses premières minutes (à peu près cinq en comptant les arrêts de jeu) sous son nouveau maillot à Rennes (2-3) mardi dernier en demi-finale de la Coupe de la Ligue. Avant de jouer durant une demi-heure samedi dernier à Lille (0-3), en Ligue 1. Et puis, ce lundi, son entraîneur, Unai Emery, a clairement laissé entendre qu’il pourrait être titularisé mardi soir, en Coupe de France, à Sochaux.

Comme tous les autres, Lassana Diarra peut jouer à Madrid.
Thiago Silva

Si l’expérience s’avérait concluante, et que le milieu de 32 ans parvenait à enchaîner à Toulouse ce week-end, rien n’empêcherait donc de le voir débuter à Madrid le mardi suivant. En tout cas pas un retour de Thiago Motta, qui n’a toujours pas repris l’entraînement collectif et dont la condition physique semble encore plus précaire que celle du Français. Reste l’option Giovani Lo Celso, qui a le plus souvent dépanné à ce poste de sentinelle, mais sa brillante entrée en jeu et son but à Lille, samedi, dans une position de relayeur, indiquent qu’il y est plus à son aise, quand "Lass" demeure une pure sentinelle de métier, que ce soit par son sens du placement ou du vice dans les duels défensifs.

Unai Emery qui, samedi dernier, sans qu’on ne lui demande rien à ce sujet, avait insisté sur "l’importance des 30 minutes que Lass a jouées", a déclaré ceci, ce lundi, quand on l’a interrogé sur l’éventualité de voir Lassana Diarra titulaire à Madrid : "Les quatre joueurs pour ce poste sont Motta, Rabiot, Giovani et Lass et ils sont capables de bien faire. On va décider. Le match est dans neuf jours et il y a deux matches entre-temps. Nous pouvons chercher la performance avec les quatre. Après, c’est vrai, on va voir comment se passent les deux prochains matches."

C’est la première fois que l’entraîneur envisage, publiquement, cette hypothèse. La montée en puissance très nette du joueur lors des derniers entraînements n’y est sans doute pas étrangère. Son temps de jeu récent non plus. Qu’en pensent les cadres du vestiaire ? Neymar, sans prendre position, a tout de même souligné samedi que "Lass est un grand joueur, qu’on respecte tous pour son expérience. J’espère qu’il nous aidera beaucoup, et que je pourrai apprendre des choses de lui". 

Le capitaine, Thiago Silva, y est même allé un peu plus franchement, lâchant : "C’est un joueur incroyable. Il est conscient que nous avons besoin de lui. Il donne beaucoup de possibilités au milieu de terrain. On avait bien sûr Thiago Motta à ce poste, mais Lass, c’est un joueur de 32 ans qui a fait beaucoup de choses dans le foot mais qui n’a pas fini sa carrière, et peut rester longtemps avec nous. Comme tous les autres, il peut jouer à Madrid. Il a l’expérience, et il connaît bien ce terrain de Santiago-Bernabéu." Une dernière phrase qui en dit plus long que les autres.


Hamza HIZZIR

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