FOOTBALL – Battu (3-2) à Montpellier mardi soir, sa 5e défaite de rang, le PSG termine sa saison dans le chaos. Son entraîneur, Thomas Tuchel, place déjà ses billes en vue de la suivante…
"Je ne suis pas naïf", avait répondu Thomas Tuchel à un journaliste qui lui demandait s’il craignait de perdre son poste lundi, deux jours après la déroute contre Rennes samedi en finale de la Coupe de France (2-2, 6-5 aux tirs au but), et à la veille d’un déplacement à Montpellier... Que le PSG a perdu (3-2) mardi soir, portant à cinq son nombre de défaites de rang face à des équipes françaises dans cette fin de saison apocalyptique, qui rend presque anecdotique son titre de champion de France.
Mais non, l’entraîneur allemand ne pliera pas bagage cet été pour autant. Selon L’Équipe, il a signé une prolongation de son contrat jusqu’en 2021 (moyennant une augmentation de son salaire annuel de 5 à 7,5 millions d’euros brut) dès la fin mars, soit dans les jours qui ont suivi l’invraisemblable sortie de route face à Manchester United en 8es de finale de la Ligue des champions. Une authentique marque de confiance. Et malgré les derniers résultats chaotiques, le coach n’a pas changé d’avis, repoussant même les approches récentes de deux gros clubs, dont le Bayern Munich.
Thomas Tuchel est donc bien décidé à prouver qu’il peut faire mieux, avec le PSG, lors d’une seconde saison, mais il réclame, à travers ses déclarations publiques, de l’aide à sa direction. Conscient que ni son président, Nasser Al-Khelaïfi, ni même le très décrié directeur sportif Antero Henrique ne seront poussés vers la sortie par le Qatar, c’est à ces deux hommes en particulier que l’Allemand s’adresse en pointant, depuis déjà plusieurs semaines, la justesse de son effectif, son désaccord sur le cas Adrien Rabiot, ou les erreurs faites dans le recrutement.
On a besoin de joueurs qui sont habitués à tout donner de façon égale quel que soit l’adversaire, on en a absolument besoin.
Thomas Tuchel mercredi soir
Mercredi soir à Montpellier, l’entraîneur, accablé par une nouvelle déconvenue, a toutefois réclamé cette aide avec plus de vigueur encore que lors de ses dernières sorties : "C’est toujours la même situation, on a 15 joueurs (de champ) car tout le monde est blessé. On vient avec deux membres du centre de formation donc ça veut dire qu’on est 13, même pas 15. C’est une situation qui dure depuis janvier, c’est trop long. On manque de concurrence, il suffit d’être là pour se retrouver dans l'équipe ou sur le banc ! Les joueurs sont trop utilisés et le risque (de blessure) augmente à chaque match."
Le technicien a aussi distillé quelques phrases lourdes de sens, comme : "On a besoin de joueurs qui sont habitués à jouer 50 matchs par saison, habitués à surmonter des obstacles, à tout donner de façon égale quel que soit l’adversaire, on a absolument besoin de ce genre de joueurs dans ce groupe." Ou encore : "Peut-être qu’on changera beaucoup de choses dans l’effectif cet été oui, on doit en parler avec le directeur sportif et le président, mais c’est possible et j’y suis favorable."
Meunier, Nkunku et Kurzawa poussés vers la sortie
Cette envie d’une vaste refonte de l’effectif parisien se heurte cependant à plusieurs obstacles, dont un de taille : le fair-play financier de l’UEFA (réglementation imposant aux clubs engagés dans les compétitions européennes de ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent) met le PSG dans l’obligation de vendre des joueurs pour un montant minimal de 60 millions d’euros avant le 30 juin, date de clôture de l’exercice comptable actuel, afin d'amortir les salaires gargantuesques de Neymar et Kylian Mbappé, ainsi que l’annulation (par l’UEFA) des contrats de sponsoring qataris du club.
Outre les prêtés Giovani Lo Celso (Betis Séville) et Grzegorz Krychowiak (Lokomotiv Moscou), qui seront définitivement vendus, respectivement pour 25 et 10 millions d’euros, d’autres joueurs seront donc invités à aller voir ailleurs, comme Thomas Meunier, Christopher Nkunku, voire Layvin Kurzawa. Ce qui, de fait, dès l’ouverture du marché des transferts (le 11 juin), aura pour effet de réduire encore plus considérablement les ressources de l’entraîneur.
Vers un nouveau match Tuchel-Henrique ?
Une fois cet écueil franchi, il sera alors temps de recruter, mais il faudra cette fois que tout ce petit monde accorde ses violons. À titre d'exemples, Antero Henrique a fait venir Leandro Paredes (pour 45 millions d’euros)... contre l’avis de Thomas Tuchel, qui lui préférait Idrissa Gueye. Et sans que Nasser Al-Khelaïfi ne juge bon d’intervenir. L’été dernier, c’était l’Allemand qui s’était opposé à la venue de Marouane Fellaini, souhaitée par le Portugais. Ce qui avait fait dire au coach, concernant sa relation avec le directeur sportif, en février : "J'ai mes avis, il a les siens." Le chaos des derniers jours incitera-t-il les deux hommes à mettre les choses à plat pour sortir de ce conflit larvé ? C'est désormais toute la question. Et il est permis d’en douter.
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