COLÈRE - Les joueurs du Paris Saint-Germain et de l'Istanbul Basaksehir ont quitté la pelouse mardi soir du Parc des Princes pour protester contre les supposés propos racistes d'un arbitre. Le match a été reporté à ce mercredi soir.
À l'unisson. Les joueurs du Paris Saint-Germain ont dénoncé en bloc mardi soir sur les réseaux sociaux le comportement supposément raciste d'un des arbitres du match à l'encontre d'un membre du club turc Basaksehir.
"NO TO RACISM"
Parmi les messages des joueurs du Parc, un ressort plus particulièrement : "No to racism". Un slogan issu d'une campagne menée il y a quelques années par l'UEFA et qu'ont notamment repris Presnel Kimpembe ou Kylian Mbappe sur leurs comptes Twitter.
L'attaquant du PSG fait part de son soutien à Pierre Achille Webo, le membre camerounais du Basaksehir qui affirme avoir entendu "negro" dans la bouche de Sebastian Coltescu, le quatrième arbitre de la rencontre.
SAY NO TO RACISM. ❌❌❌ M.WEBO WE ARE WITH YOU. ✊🏽 — Kylian Mbappé (@KMbappe) December 8, 2020
Match interrompu et reporté
Le défenseur Layvin Kurzawa a pour sa part relayé un extrait vidéo d'une interview de Samuel Eto'o. L'ancien footballeur camerounais revient dans le documentaire Je ne suis pas un singe d'Olivier Dacourt sur le match qu'il joue en 2006 en tant que joueur du Barça face au Real Saragosse. Il est alors la cible de cris de singe et d'insultes racistes de la part de supporter ce qui le pousse à vouloir quitter le terrain.
Il est finalement retenu par ses coéquipiers, l'arbitre et des joueurs de l'équipe adverse. Des années après, l'attaquant estime que, dorénavant, lorsque de tels faits se produisent, la mesure forte est que "les joueurs de couleur disent : on ne joue pas". "Beaucoup de gens vont perdre de l'argent, et quand tu touches à la poche de quelqu'un il va te trouver des solutions. En premier les TV, et tu verras que ces patrons-là mettront la pression à ces instances qui dirigent le football", expliquait alors Samuel Eto'o. Cette fois-ci les deux équipes ont bien quitté la pelouse en signe de protestation.
Pour les personnes qui ne l’ont jamais vu, écoutez et surtout jusqu’à la fin. #Notoracism @setoo9 @dacourtolivier https://t.co/KSAGk6ipGK — layvin kurzawa (@layvinkurzawa) December 8, 2020
L'attaquant brésilien Neymar Jr a quant à lui publié une photo de lui le poing levé, en référence au mouvement américain Black Lives Matter de lutte contre le racisme.
De son côté l'Istanbul Basaksehir a condamné "le racisme que le quatrième arbitre Sebastian Coltescu a eu à l'encontre de notre entraîneur adjoint Pierre Webo" et relayé le message de l'UEFA indiquant qu'une "enquête approfondie" sera menée sur cet événement.
BLACK LIVES MATTER ✊🏿✊🏾✊🏽✊🏼 pic.twitter.com/Y6114EFMFO — Neymar Jr (@neymarjr) December 8, 2020
ℹ Paris Saint Germain maçında 4. hakem Sebastian Coltescu’nun yardımcı antrenörümüz Pierre Webo’ya yapmış olduğu ırkçılık nedeniyle futbolcularımız sahaya çıkmama kararı almıştır. Kamuoyunun bilgilerine sunarız. #NoToRacism — İstanbul Başakşehir (@ibfk2014) December 8, 2020
Mais l'affaire n'est pas restée que dans les stades. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, supporter du Basaksehir, a déclaré "condamne(r) fermement les propos racistes tenus à l'encontre de Pierre Webo, membre du staff technique de Basaksehir". Sur Twitter, il se dit "convaincu que l'UEFA prendra les mesures qui s'imposent".
Ce soir des sportifs, des athlètes ont pris une décision historique face à une attitude qu’ils ont jugée inacceptable. Une expression de racisme ordinaire. Nous attendons les résultats de l’enquête mais je ne peux que saluer la symbolique forte de leur geste et leur solidarité — Roxana Maracineanu (@RoxaMaracineanu) December 8, 2020
En France, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a dénoncé une attitude "inacceptable" et "une expression de racisme ordinaire" tout en saluant le geste des joueurs de quitter le terrain.
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Bien sûr, il a été champion du Monde de Football en 1998. Il a porté 142 fois le maillot de l’équipe de France. Un record. Pourtant, très tôt, il a regardé au-delà du ballon rond et su que son statut lui permettrait d’être une voix forte de la lutte contre les discriminations. Aujourd’hui, c’est son combat quotidien. Lilian Thuram écrit, il s’engage et lorsqu’il prend le temps de se confier, c’est de l’émotion à fleur de peau, une belle matière à réflexion.
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