PSG : Lucas et la nostalgie du Brésil ?

Jean Canesse
Publié le 17 juillet 2015 à 17h46
PSG : Lucas et la nostalgie du Brésil ?

FOOTBALL - On dit souvent qu'il faut du temps à un Brésilien pour s'adapter à la France. Lucas, l'ailier du PSG, n'a pas contredit cette maxime. Deux ans et demi après son arrivée dans la capitale parisienne, l'acclimatation semble encore difficile. La faute au simple climat ?

Il était arrivé avec le statut de grande star en devenir. Deux ans et demi plus tard, Lucas n'a pas justifié les immenses espoirs placés en lui et symbolisés par ces 42 millions d'euros versés à Sao Paulo pour le faire venir à Paris. Le Brésilien, chantre de l'irrégularité de la performance, commence à peine à trouver une place de titulaire dans le onze francilien.

LIRE AUSSI >> PSG : Lucas prolonge jusqu'en 2019

C'est dans une interview à paraître ce samedi dans L'Equipe Magasine que le joueur de 21 ans s'est confié, estimant avoir franchi un palier la saison dernière. "A mes débuts, j’ai été très critiqué par la presse française, rappelle-t-il. J’ai passé pas mal de temps sur le banc, je n’étais pas appelé en Seleçao… Mais le pire, c’était la ‘saudade’ (la mélancolie, ndlr) du Brésil et des amis. Sans parler du froid absurde de l’hiver parisien. J’ai surmonté tout ça."

Le Brésil fait sans lui

De fait, Lucas a réussi petit à petit à gagner la confiance de son entraîneur Laurent Blanc, notamment dans la concurrence avec l'Argentin Ezquiel Lavezzi. Mais, titularisé à seulement 22 reprises en L1 la saison passée (sur trente-huit journées) et remplaçant lors des quarts de finale de la dernière Ligue des champions face au Barça, l'ancien créateur de Santos n'a pas totalement réussi à s'imposer dans l'exigeant club parisien. Parfois brouillon, encore, balle aux pieds, l'ailier sud-américain doit progresser dans le domaine qui fait les grands joueurs : la prise de décision. Une lacune qu'il a le mérite de reconnaître.

LIRE AUSSI >> Mercato PSG : Pedro en route pour concurrencer Lucas ?

"Ils m’orientent tout le temps. Le coach, l’adjoint, même les joueurs… Parfois, on me dit que je dois faire tel déplacement, tel appel ou tel dribble, que je dois tirer…", explique-t-il tel le joueur qui déchiffre encore ses leçons. Pour cause, les performances en dents de scie de l'international auriverde (31 capes, 4 buts) résultent moins de sa nostalgie du Brésil que de sa faculté à intégrer l'apprentissage du football de haut niveau. Une étape déterminante dans la vie de tout sportif et qui, pour le moment, semble même priver le Parisien de la sélection aux cinq étoiles (il n'a pas été convoqué pour la Coupe du monde 2014 ni pour la Copa America 2015). Reste à savoir quand Lucas sera fin prêt, si tant est qu'il le soit un jour.


Jean Canesse

Tout
TF1 Info