LIGUE DES CHAMPIONS – Estimant avoir été floué au match aller contre le Real Madrid (3-1), comme à Barcelone la saison passée (6-1), le PSG sera particulièrement attentif à l’arbitrage de son 8e de finale retour ce soir. Cette fois, c’est l’Allemand Felix Brych qui a été désigné par l’UEFA…
Pour commencer, un simple rappel : il n’y a que les perdants pour se focaliser sur l’arbitrage après un match. Ceci étant dit, tous les perdants ne le font pas. Il faut, généralement, une accumulation de décisions défavorables pour en arriver à accuser un seul homme. C’est ce qui a conduit l’entraîneur et la direction du PSG à ruer dans les brancards et à mettre la pression après la défaite parisienne à Madrid (3-1) le 14 février, en vue du 8e de finale retour contre le Real Madrid, au Parc des Princes ce mardi soir. L’Allemand Felix Brych, désigné par l’UEFA pour ce match, sait donc à quoi s’attendre.
Je ne dis pas qu’on a perdu à Madrid à cause de l’arbitre, mais il a fait la différence.
Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG
Dès le coup de sifflet final du match aller, le club avait distribué ses éléments de langage pour cibler l’arbitre de la rencontre, l’Italien Gianluca Rocchi. "Les petits détails ont été importants. L’arbitre aurait dû faire un match équilibré. Si les décisions avaient été équilibrées…, avait pesté le coach, Unai Emery, lors de sa conférence de presse d’après-match. Le penalty n’est pas très clair. La main de Sergio Ramos, elle, est claire. La faute sur Kimpembe sur le deuxième but n’est pas sifflée. Ce serait bien que toutes ces choses soient un peu plus équilibrées à Paris."
Un peu plus tard en zone mixte (l’espace dévolu aux échanges avec les journalistes, ndlr), le président Nasser Al-Khelaïfi avait enfoncé le clou : "L’arbitre était un peu contre nous aujourd’hui. Il a fait trois grandes fautes pour moi : les deux cartons qui n’y étaient pas et le hors-jeu de Mbappé qui ne l’était pas. Ce sont ces détails qui font la différence. Je ne dis pas qu’on a perdu à cause de l’arbitre, mais il a fait la différence. L’année dernière contre Barcelone : l’arbitre. Aujourd’hui : l’arbitre. L’UEFA va devoir faire quelque chose."
Pourquoi cela arrive ? Pourquoi autant de fois ?
Antero Henrique, directeur sportif du PSG
Comme si tout cela ne suffisait pas, le directeur sportif Antero Henrique, quasi mutique médiatiquement, est sorti du bois dimanche, dans L’Équipe, pour remettre le couvert le jour même de la désignation de l'arbitre : "À l’aller, ce n’était pas seulement les joueurs contre les joueurs. Il y a eu beaucoup d’influence de l’extérieur (comprendre : de l’arbitre, ndlr) qui ont changé la vérité du match. Tout le monde l’a senti. Pour moi, c’est un manque de respect pour Paris, pour la France. Déjà la saison dernière à Barcelone, c’était la même chose. Pourquoi cela arrive ? Pourquoi autant de fois ?"
L’UEFA a répondu à ces interrogations à sa manière : pour le retour, elle a désigné un arbitre ayant dirigé près de deux fois plus de matchs de Ligue des champions que celui de l’aller (45 contre 28). Et plus du triple de matchs arbitrés par Denis Aytekin, l'homme en noir du 6-1 à Barcelone. Docteur en droit, et désigné trois fois meilleur arbitre allemand ces cinq dernières, Felix Brych est même l’un de ceux que l’instance européenne considère comme l’un de ses tout meilleurs sifflets, réputé pour son sang-froid et son sens de la psychologie (il révise des notes sur la personnalité de chacun des joueurs avant les matchs).
Des stats favorables... aux deux équipes
Le Real Madrid ne voit toutefois pas sa désignation d’un mauvais œil : en sept matchs disputés avec cet arbitre, dont la dernière finale de la Ligue des champions gagnée contre la Juventus (4-1), il n’a jamais perdu. Le PSG non plus, qui est resté invaincu en trois rencontres (2 victoires, dont celle à Chelsea en 8e de finale retour en 2016, et un nul) sous sa supervision. La presse madrilène n’a cependant pas manqué de faire remarquer ce lundi, stats à l'appui, que l’Allemand a nettement tendance à favoriser les équipes qui évoluent à domicile. Une autre manière de mettre la pression…
"L'arbitre de demain (mardi) est un grand arbitre. Nous sommes certains que ça va se jouer sur le terrain et que l'arbitre va se prononcer en son âme et conscience", a, de son côté, tenté d’évacuer Unai Emery, tandis qu’on le relançait sur le sujet ce lundi en conférence de presse. Mais c’est encore Dani Alves qui s’est montré le plus pertinent, et même le plus franc, en s’exprimant ainsi à la suite de son entraîneur : "Quand on allume un incendie, on n’a pas besoin d’excuses pour l’éteindre, moi, j’aime avoir le feu en moi. Après, si ce match doit se décider sur une décision arbitrale, alors j’espère qu’elle sera en notre faveur (rires)."
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