EXPERTS - Bien que jouant à domicile et étant championne du monde en titre, l'équipe de France ne semble pas effrayer la Suède. Un coup de bluff avant ce quart de finale ? Réponse mardi soir à 18 h 50, sur TF1 puis TMC.
Ils n'ont aucun complexe. De son passé glorieux - quatre fois vice-championne olympique (1992, 1996, 2000, 2012), quatre fois championne du monde (1954, 1958, 1990, 1999) et quatre fois championne d'Europe (1994, 1998, 2000, 2002) - la sélection suédoise en a gardé une confiance en elle qui fait la force des grandes équipes. Sauf que grande, sur la planète hand, la Suède ne l'est plus vraiment, en témoigne sa 10e place lors des derniers Mondiaux en 2015 ou son élimination dès les quarts de finale aux JO de Rio l'été dernier.
On n'a pas peur de l'ambiance, au contraire, on a hâte d'y être"
Jesper Nielsen, sur les 28.000 supporters tricolores qui attendent la Suède à Lille
Et pourtant, cela n'empêche pas Jesper Nielsen et ses coéquipiers d'aborder presque sereinement la rencontre face aux grands favoris du tournoi : l'équipe de France. "On n'a pas peur de l'ambiance, au contraire, on a hâte d'y être", ose même le pivot suédois du PSG, en faisant référence aux 28.000 supporters qui les attendent au stade Pierre-Mauroy de Lille. Même son de cloche pour l'ailier droit Niclas Eckberg, qui évoque une "ambiance magnifique", mais qui pourrait aussi être un peu écrasante : "On ne devra pas trop faire attention au public, prévient-il quand même. Le terrain a les mêmes dimensions que d'habitude, nous le même nombre de joueurs donc il n'y a pas de raison de ne pas rester calme".
#QuartDesBleusOblige @FRAHandball affronte la Suède demain à 18h50 sur @TF1 avec @gregmargotton & @PGardent #Handball2017 pic.twitter.com/K2XHf7N5g0 — TF1 Pro (@TF1Pro) 23 janvier 2017
Une fausse décontraction, qui s'appuie effectivement sur quelques certitudes dans leur jeu, mais surtout une grosse envie de déplacer la pression sur les épaules tricolores. Car comme l'explique à raison Kristjan Andresson, le sélectionneur islandais de la Suède, "on a rien à perdre". Contrairement aux Experts, pour qui une élimination aussi tôt dans "leurs" Championnats du monde serait un cuisant échec... Cela prendrait aussi des allures de revanche pour les Suédois, car à l'époque où ils régnaient encore sur la discipline dans les années 1990, ce sont les Bleus qui avaient mis fin à leur règne en finale du Mondial 2001, lui aussi déjà organisé en France.