"Une équipe qui attaque, qui attaque..." : pourquoi Thomas Tuchel se méfie du caractère offensif de l'Atalanta ?

"L'Atalanta est une équipe qui attaque, qui attaque, qui marque beaucoup de buts." Thomas Tuchel ne s'y trompe pas, la meilleure arme de l'Atalanta Bergame semble bien être son attaque. Futur adversaire du Paris-Saint-Germain en quart de finale de Ligue des champions, le 12 août prochain à Lisbonne, l'équipe italienne a fait de son domaine offensif sa plus grande qualité.

Avec 85 buts inscrits en 31 rencontres, la "Dea" (la "déesse"), surnom de l'actuel troisième du Championnat italien, est de loin la meilleure attaque de Serie A. Même la Juventus Turin, proche d'empocher un neuvième "Scudetto" consécutif, n'a pas pu tenir le rythme. Avec 65 réalisations, les adversaires de Lyon en Ligue des champions ont inscrit 20 buts de moins. La Lazio (67 buts) et l'Inter Milan (65), qui entourent l'Atalanta au classement, n'ont pas non plus tenu la cadence imposée par l'attaque bergamasque, et ses 2,7 buts par match en moyenne.

L'attaque du PSG n'est toutefois pas en reste. Avec 75 buts inscrits en 27 rencontres de Ligue 1, avant son arrêt définitif, Neymar, Mbappé & co affichent un rythme aussi effréné que leurs adversaires européens, avec une moyenne de plus de 2,7 buts par match également.

À l'instar de Paris, l'Atalanta peut compter sur un trio offensif flamboyant. Porté par le duo de Colombiens Luis Muriel (17 buts) et Duvan Zapata (14 buts), ainsi que le Bosnien Josip Ilicic (15 buts), l'équipe, qui disputera le premier quart de finale de Ligue des champions de son histoire, est la plus représentée au sein du top 10 du classement des buteurs de Serie A.

Dirigée par Gian Piero Gasperini (62 ans), l'équipe est d'ailleurs toujours tournée vers l'attaque. Dans un système à seulement 3 défenseurs, en 3-4-1-2, les joueurs de couloirs n'hésitent pas à participer au jeu. Pas un hasard, donc, si le cinquième meilleur du buteur du club (9 réalisations en Serie A) n'est autre que Robin Gosens... pourtant latéral gauche.

Depuis le début de saison, l'Atalanta n'a cessé de montrer son potentiel offensif, et certaines équipes en ont lourdement fait les frais. En octobre 2019, les joueurs de Gasperini ont atomisé l'Udinese (7-1), premier coup d'éclat d'une saison où les gifles de l'Atalanta sont presque devenues traditions. Le Torino (7-0), Parme (5-0) ou même l'AC Milan (5-0) n'ont, eux aussi, pu que constater l'efficacité froide du club du nord de l'Italie.

Depuis le déconfinement et la reprise du Calcio, l'Atalanta n'a d'ailleurs pas baissé le pied. Les défenses de Sassuolo (4-1), de la Lazio (3-2), pourtant 2e du Championnat, ou de nouveau l'Udinese (3-2), ont elles aussi plié face à cette attaque. Mieux, en Serie A, seules deux équipes ont jusqu'alors résisté à la fougue offensive de la "Dea" durant quatre-vingt dix minutes : Cagliari et la Sampdoria de Gênes, en novembre 2019.

Que Thomas Tuchel et ses hommes se rassurent, si l'attaque de l'Atalanta semble difficile à contenir, la défense est, elle, particulièrement perméable. Avec 16 buts encaissés, les tombeurs de Valence au tour précédent affichent la pire défense de la Ligue des champions version 2020. Le Dinamo Zagreb (4-0) ou Manchester City (5-1), tous deux largement vainqueurs de l'Atalanta en phase de groupes, peuvent en témoigner.

Nul doute que, même sans Edinson Cavani, le Paris-Saint-Germain pourra compter sur son attaque de feu, composée de Neymar, Mbappé, Icardi, et Di Maria, pour enfin filer dans le dernier carré.