LIGUE DES CHAMPIONS – Largement dominateur, mais incapable de s’imposer (1-1) lors du match aller contre Arsenal, le 13 septembre au Parc des Princes, le PSG doit s’imposer mercredi soir à l’Emirates Stadium pour s’adjuger la qualification en 8e et surtout la 1e place du groupe. Mais comment cette équipe, qui peine à contrôler ses matchs de L1, peut-elle le faire ?
Mettre des mots sur le football n’est pas chose aisée. Mais mettre des mots sur le Arsenal-PSG qui se profile, ce mercredi soir à l’Emirates Stadium, pour le compte de la 5e journée du premier tour de la Ligue des champions, est encore plus compliqué. Face à face, deux équipes qui enchaînent les bons résultats, mais ne parviennent pas à convaincre. Nous autres Français regardons surtout Paris à travers le prisme de notre Ligue 1. Et l’énigme n’en est que plus ardue. Il va lui falloir battre l’adversaire le plus fort du groupe pour le dépasser au classement, et s’offrir un 8e de finale sans doute plus aisé. Un adversaire qui a d’autres arguments à proposer que ceux affrontés ces dernières semaines, et contre lesquels le PSG a souvent affiché un manque flagrant de maîtrise…
On reproche d’ailleurs beaucoup à cette équipe parisienne de ne pas avoir remporté ses gros matchs cette saison. Entre une défaite à Monaco et un nul embarrassant face à l’OM, il y eut ainsi ce 1-1, à l’aller, face aux Gunners. "Le meilleur match du PSG cette saison" selon Arsène Wenger, coach de cet Arsenal, mardi matin. Un match que Paris avait effectivement contrôlé… sans le gagner. D’autres matchs, depuis, ont été gagnés, sans être contrôlés. Mais est-ce là l’ambition de ce PSG sauce Unai Emery ? L’entraîneur basque n’a-t-il justement pas été choisi, cet été, pour gagner et contrôler les matchs ?
Ce mardi soir en conférence de presse, LCI.fr a demandé à Thiago Motta s’il pense que Paris, aujourd’hui, est plus fort qu’il y a un peu plus de deux mois, lors du match aller. Le milieu a levé les yeux pour réfléchir, puis il a dit : "Nous avons enchaîné les victoires depuis, et ça a fait du bien à l’équipe. Au fur et à mesure, nous améliorons les choses, et c’est un processus naturel dans une saison." Nous avons relancé : vous sentez-vous plus forts aujourd’hui ? Réponse : "Nous avions fait un très bon match à l’aller. Celui de demain (mercredi) sera différent, mais en fait on se sentait déjà bien... Disons qu’on sait mieux les choses à faire et celles à ne pas faire. On essaie de bien faire notre travail. Bien sûr, on devra élever notre niveau de jeu pour gagner ici."
On accuse beaucoup les joueurs de verser dans la langue de bois, mais on touche ici simplement aux limites des mots, qu’on évoquait. Le foot est d’abord une affaire de sensations. "On doit répondre à cette question sur le terrain", a répété Thiago Motta mardi soir. Il a aussi essayé d’expliquer : "On doit jouer mieux. Ils ont de très bons attaquants, on ne doit pas leur laisser d’espaces, mettre de la vitesse dans nos replis défensifs. Je ne peux pas vous les dire mais on connaît leurs points faibles. On va essayer d’en profiter." Facile à dire. Moins à faire. Comme tout le reste de la vie.
Ensuite, Unai Emery a pris le parole, en s’efforçant de ne rien dévoiler de son plan de jeu. Mais son plan de jeu a-t-il finalement une quelconque importance à ses yeux ? De son propre aveu, il a préparé cet énorme match comme ceux qu’on voit plus petits. Nous nous focalisons sur le jeu. Lui non. "Je vois mes joueurs tranquilles, en confiance, malgré l’enjeu. Ils ont bien préparé ce match. Je suis plus optimiste qu’à l’aller", a osé l’entraîneur. Avant qu’on lui demande comment battre ces Gunners. Et qu’il ne réponde : "Nous avons bien regardé comment ils jouent. Le match aller nous a montré la voie. Je veux que mon équipe joue avec beaucoup de personnalité jusqu’au bout. Je veux que mes joueurs brûlent d’envie de montrer qu’ils sont les meilleurs sur le terrain. Vu la forme des deux équipes, je m’attends à beaucoup d’intensité." Voilà. C’est tout.
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