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REPORTAGE - États-Unis : après #MeToo, les pom-pom girls se rebiffent

par La rédaction de TF1info | Reportage : Matthieu Derrien, Vincent Mortreux, Alexandra Poupon
Publié le 20 mars 2023 à 11h31, mis à jour le 21 mars 2023 à 12h50
JT Perso

Source : JT 20h WE

Fini le cliché de la potiche ; aux États-Unis, les pom-pom girls vivent une révolution.
L'évolution des mentalités est passée par là, plus question de véhiculer une image sexiste.
Les équipes de "cheerleaders" s'élargissent aux hommes et aux seniors, et se vivent comme sportives.

D’abord, ne les appelez plus "pom-pom girls". Si le terme sonne américain, il n'est en fait utilisé qu'en France. Aux États-Unis, on les appelle "cheerleaders", soit littéralement "meneuses d’encouragement"- les Québécois parlant même de "meneuses de claque". Mais quelle que soit la façon dont on les nomme, ces groupes qui accompagnent et encouragent les équipes sportives n'ont plus l'intention d'être confondues avec le décor. Il s’agit d’une discipline à part entière, avec ses règles et ses compétitions. Et depuis peu, celle-ci s'ouvre à de nouvelles catégories de population, comme on le découvre dans le reportage de TF1 ci-dessus.

À l'origine, les "cheerleaders" étaient des hommes

En milieu scolaire et amateur, l’ambiance est sportive et plutôt bon enfant. Mais le sport professionnel américain a longtemps joué sur une image plus sulfureuse des pom-pom girls. À partir des années 1960, la plupart des équipes de football américain et de basketball embauchaient des cheerleaders dans un but explicite : appâter le téléspectateur/supporter mâle avec des chorégraphies et des tenues toujours plus suggestives. 

Paradoxalement, les premiers cheerleaders, à la toute fin du XIXᵉ siècle, étaient des hommes, qui soutenaient les équipes universitaires. C'est pendant la Seconde guerre mondiale que des femmes sont apparues dans les groupes, pour devenir majoritaires au cours des années 1950. En France, c'est un film américain qui a fait connaître cette pratique en 1976 : "Lâche-moi les baskets", de Joseph Ruben, s'appelait en version originale "The Pom Pom Girls", du nom que se choisit l'équipe de cheerleaders dans le film. C'est aussi la source de l'expression française pour désigner l'ensemble de la discipline.

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Quand notre équipe se rend sur le parquet des Wizards de Washington, pour une répétition de son équipe de cheerleaders, un détail la frappe immédiatement : s'il y a douze femmes, on compte aussi désormais six hommes dans le groupe. L'évolution des mentalités, portée notamment par le mouvement MeToo, est passée par là. Cette équipe est mixte, d'autres s'ouvrent aussi aux séniors, et le sous-entendu sexiste disparaît peu à peu de la discipline.


La rédaction de TF1info | Reportage : Matthieu Derrien, Vincent Mortreux, Alexandra Poupon

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