Le FC Metz sanctionné, son président compare la situation... au Bataclan

Yann Carrière
Publié le 6 janvier 2017 à 21h05
Le FC Metz sanctionné, son président compare la situation... au Bataclan

Source : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

SANCTION - Ce jeudi soir, le FC Metz s'est vu retirer deux points par la Commission de discipline de la LFP, pour un jet de pétard sur le gardien de Lyon en décembre dernier. Ce vendredi, le président messin Bernard Serin est monté au créneau pour dénoncer une décision "injuste".

"Injuste, incompréhensible et surtout dangereuse." Bernard Serin n'y est pas allé par quatre chemins ce vendredi pour évoquer la décision de la LFP publiée la veille. A l'occasion de la présente officielle de Cheikh Diabaté, nouvelle recrue du FC Metz, le président lorrain s'est présenté devant les journalistes pour réciter et parfois lire le discours qu'il avait rédigé pour l'occasion. 

Selon le dirigeant français, le retrait de deux points ferme (plus un avec sursis) décidé cette semaine par la Commission de discipline "donne encore plus de pouvoirs aux supporters pour influer sur les résultats", rapporte L'Equipe. "Cette jurisprudence permet de manipuler le cours des choses et de faire en sorte que les résultats sportifs ne s'imposent plus", affirme également Serin.

Le nombre de stadiers était supérieur à ce qu'exige le règlement
Bernard Serin

"Quelle faute a-t-on commis ?, a-t-il ensuite demandé. Celle d'avoir laissé quelqu'un entrer avec un pétard gros comme une petite pile ? 488 engins pyrotechniques ont été jetés dans les stades de L1 cette saison. Quelle faute a-t-on commis de plus que les 17 autres clubs concernés par ces 488 jets depuis le début de saison ?"

Echaudé, Bernard Serin s'est ensuite laissé aller à une comparaison sur un sujet plutôt sensible. "C'est comme si, il y a quinze mois, la justice avait condamné le Bataclan !", a-t-il lâché alors que ces propos ont ensuite été coupés lors de la retranscription officielle du FC Metz. Le passage sur les moyens humains mis en place le jour de Metz - Lyon (match qui a vu Anthony Lopes être atteint par un jet de pétard) a en revanche été conservé par le club lorrain. 

"Le nombre de stadiers était supérieur à ce qu'exige le règlement, a donc dit Serin, les palpations ont été effectuées et on avait même fait appel à une brigade cynophile, ce qui n'est pas une obligation." Et le président messin d'affirmer avoir reçu "de nombreux coups de téléphone de collègues présidents de club qui m'ont exprimé leur solidarité et leur indignation. Je sens monter cette solidarité pour nous soutenir dans la demande de révision de cette décision. Je n'ai pas encore pris de décision concernant l'appel."


Yann Carrière

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