TENNIS - Dominic Thiem a littéralement surclassé Novak Djokovic (7-6, 6-3, 6-0) ce mercredi en quarts de finale de Roland-Garros. La demi-finale tant attendue entre le Serbe et Rafael Nadal n'aura pas lieu. Le n°2 mondial a analysé froidement, et sans faux-semblant, son élimination après coup.
Dominic Thiem n'avait jamais battu Novak Djokovic. Leur dernier match datait du 21 mai, soit une semaine tout pile avant le début de Roland-Garros, et à Rome, le Serbe avait dévoré l'Autrichien tout cru (6-1, 6-0). Ce mercredi, en quarts de finale des Internationaux de France, c'est l'inverse qui s'est produit : le n°2 mondial a mordu la poussière orange du court Suzanne-Lenglen en trois petits sets (7-6, 6-3, 6-0), terrassé par la puissance de feu de son adversaire. Il ne défendra donc pas son titre vendredi, lors d'une demie majuscule contre Rafael Nadal, qualifié, lui, sans problème ce mercredi, après l'abandon au 2e set de son compatriote Pablo Carreno, touché aux abdominaux (6-2, 2-0).
Ce qui s'est passé ? "Moi, je n'ai pas été surpris par le niveau de Dominic, je m'attendais à ce qu'il l'élève par rapport à Rome, a lâché après coup un Novak Djokovic n'ayant pas l'air particulièrement abattu, plutôt apaisé. Je crois qu'aujourd'hui, tout s'est décidé dans le premier set. Ensuite, il a breaké très tôt dans le deuxième et ça a fait la différence... Il a mérité sa victoire, il a été largement meilleur. Il a joué beaucoup plus vite qu'à Rome. Moi j'étais incapable de frapper fort, pendant que lui jouait de mieux en mieux et engrangeait de la confiance. Dans le 3e, rien n'allait pour moi et tout allait pour lui." On a effectivement vu le Serbe tomber à la renverse ou cogner sa raquette au sol en tentant de renvoyer une balle. On l'a même entendu souffler en plein milieu de deux échanges. Autant de signes de sa fébrilité.
Pour tout dire, au-delà du talent de l'Autrichien, capable d'alterner envoi de missiles dans les coins et revers long de ligne veloutés, cette défaite s'inscrit dans la crise existentielle que traverse Novak Djokovic depuis un an et sa première victoire à Roland-Garros, ce trophée qu'il a mis si longtemps à décrocher. "L'année dernière, j'ai ressenti beaucoup d'émotions, un accomplissement complet, a en effet indiqué 'Nole'. J'ai vécu de cet accomplissement pendant des mois. Ensuite j'ai ressenti une platitude. Et j'ai du mal à m'en sortir. Je suis très loin de mon meilleur niveau. Je manque de consistance, j'enchaîne hauts et bas, comme dans ce tournoi. J'essaie d'aller mieux. J'ai atteint le sommet de ce sport, ma raison me dit que je peux le faire encore. Mais je ne suis pas seul. Tout ne tourne pas autour de moi. Dominic, par exemple, est une star montante. Il a faim, il veut dominer le circuit et remporter un titre du Grand Chelem. Lui aussi mérite toute votre attention." Il l'aura assurément vendredi, lorsqu'il tentera de faire tomber un Rafael Nadal au sommet de son art, lui.
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