"Dans les circonstances actuelles, je ne peux pas et je ne veux pas continuer de jouer", déclare Rafael Nadal

Publié le 5 juin 2022 à 22h58

Source : JT 20h WE

Rafael Nadal a remporté dimanche son quatorzième Roland-Garros, disposant facilement du jeune Casper Ruud en finale (6-3,6-3,6-0).
S'il s'est (encore) montré dominateur, l'Espagnol a souvent semblé émoussé physiquement.
Il s'en est expliqué en conférence de presse, mettant l'accent sur son pied endolori.

Arrêtera ou n'arrêtera pas ? Après sa brillante victoire contre Casper Ruud en finale de Roland-Garros - synonyme de 14eme couronne Porte d'Auteuil et 22e titre du Grand Chelem - Rafael Nadal n'a pas levé le flou autour de son futur. S'il n'a pas annoncé sa retraite - comme certaines rumeurs le laissaient entendre -, il a reconnu qu'il ne pouvait pas continuer de jouer avec sa douleur au pied. "Comme je l'ai déjà dit, dans les circonstances actuelles, je ne peux pas et je ne veux pas continuer de jouer", a déclaré le Majorquin en conférence de presse d'après-match.

Plusieurs injections avant les matchs

Le "Taureau de Manacor" a reconnu, devant les journalistes, avoir eu recours à "plusieurs injections avant chaque match" pour endormir ses nerfs douloureux. "J'ai été capable de jouer pendant ces deux semaines dans des conditions extrêmes grâce à des injections dans les nerfs pour endormir le pied. C'est pour ça que j'ai pu jouer : j'ai joué sans douleur, mais aussi sans aucune sensation ni sensibilité, comme des dents endormies par le dentiste", explique le joueur de 36 ans. "C'est mieux que vous ne le sachiez pas (combien d'injections j'ai reçu au cours du tournoi)", a-t-il encore ironisé. 

Si ça ne marche pas, ce sera une autre histoire...
Rafa Nadal

Malgré tout, le champion espagnol est conscient d'en avoir beaucoup (trop ?) demandé à son corps. "C'est un risque que je voulais prendre pour jouer ici, pas un risque que je veux prendre dans le futur. C'était un 'one shot'", assure-t-il. "Jouer avec des antidouleurs oui, avec des anesthésiques, non. Ça peut arriver une fois, mais je ne veux pas en faire une philosophie de vie", ajoute-t-il. Dès lors, Nadal et son équipe ont décidé d'entreprendre "la semaine prochaine" un traitement pour "tenter de créer" l'absence de sensation de façon permanente. "C'est ce qu'on va essayer, si ça marche, je vais continuer, si ça ne marche pas, ce sera une autre histoire", glisse-t-il, lui qui souffre du syndrome de Müller-Weiss au pied gauche.

Dans l'immédiat, l'homme aux 22 titres du Grand Chelem ne s'interdit pas de rêver. "Je serai à Wimbledon si mon corps est prêt à être à Wimbledon", affirme-t-il. C'est désormais une course contre-la-montre qui s'engage, à 3 semaines du coup d'envoi de l'emblématique tournoi sur gazon. 


Maxence GEVIN

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