Roland-Garros : le boss, c'est toujours "Jo"

Publié le 1 juin 2015 à 10h10
Roland-Garros : le boss, c'est toujours "Jo"

TENNIS - Tenu pour responsable du fiasco des Bleus en finale de Coupe Davis fin 2014, le n° 3 Français a eu besoin de temps pour digérer l'épisode. Arrivé sur la pointe des pieds porte d'Auteuil, Jo-Wilfried Tsonga a prouvé dimanche, en battant Tomas Berdych en 8e de finale, qu'on pouvait toujours compter sur lui.

Il faut parfois faire le dos rond. Très critiqué pour sa gestion de la finale de Coupe Davis face à la Suisse en novembre dernier - Jo-Wilfried Tsonga a joué malgré une blessure au coude, a perdu le premier match face à Stanislas Wawrinka avant de déclarer forfait - l'ancien n° 5 mondial (en 2012) a même dû essuyer les sifflets du public de Lille, se déroulait la finale. De quoi sérieusement plomber son début de saison 2015 et surtout faire craindre des retrouvailles houleuses à Roland-Garros…

Pourtant, “l’accueil a été bon, comme d’habitude”, remarquait l’intéressé après son premier tour victorieux. “Franchement, je n’avais aucun doute là-dessus, confie à metronews Arnaud Clément, le capitaine des Bleus. Les gens ont toujours très bien réagi pendant la finale et même après la défaite”. Tout de même, “Jo”, n’a pas osé faire sa traditionnelle danse des pouces avant son succès au deuxième tour...

"Jo est courageux, il a assumé son statut"

Une retenue qui ne serait “pas propre à ce qui s’est passé à Lille, estime de son côté Michaël Llodra, ex-partenaire du Manceau en Coupe Davis. C’est juste que quand tu es Français à Roland, tu as une pression supplémentaire”. Ce poids, Tsonga a donc décidé de l'alléger en arrivant porte d’Auteuil “avec beaucoup d’humilité”. Mais, tout de même l’envie de bien faire. “Sans beaucoup de repères avant le tournoi, Jo a dit qu'il était là pour aller le plus loin possible, note encore Clément. C’est courageux, car il sait que ce sera sans doute plus dur mais il a assumé son statut”. Celui de chef de file des tricolores, que ni la Coupe Davis ni son classement en berne (n° 15 mondial et n° 3 Français, derrière Gilles Simon et Gaël Monfils) n'auraient remis en cause.

Ce que vient d'ailleurs de confirmer sa performance majuscule de dimanche face à Tomas Berdych (n° 4). Hormis "un petit moment d'absence" à l'heure de conclure en trois sets, "Jo" a été impressionnant de maîtrise pour s'adjuger ce 8e de finale (6-3, 6-2, 6-7, 6-3). Fournissant son « meilleur match depuis un bon moment", Tsonga a montré qu'il était de retour sur les courts, mais aussi dans les cœurs. Car on a assisté à une véritable "communion" avec le public du central, qui lui a tout pardonné. Tant mieux, car pour affronter Kei Nishikori (n° 5) mardi en quarts, le Français, qui n'était pas parvenu à passer les 8es de finale l'an dernier face à Djokovic, va avoir besoin de soutien.

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La rédaction de TF1info

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