Roland-Garros : un an après son match face à Nadal, qu'est-ce qui a changé chez Quentin Halys ?

Publié le 24 mai 2016 à 11h21
Roland-Garros : un an après son match face à Nadal, qu'est-ce qui a changé chez Quentin Halys ?

TENNIS – Il y a un an, quasiment jour pour jour, le protégé d'Olivier Ramos avait fait beaucoup parler de lui. Pour son premier match en Grand Chelem, le jeune Parisien se frottait à Rafael Nadal. Un baptême du feu corsé qui lui en a appris un peu plus sur lui et, surtout, qui l'a fait progresser. Alors que Quentin Halys a franchi ce 1er tour, mardi, on est revenu sur son évolution avec son coach.

Que s’est-il passé pour votre joueur depuis son premier tour perdu face à Rafael Nadal l’an dernier à Paris ?
Beaucoup de choses. Il a fait un gros bon en avant au classement puisqu’il est passé de la 300e place mondiale à la 150e en quelques mois. Quentin a aussi gagné quelques tournois Futures et surtout son premier Challenger, en avril dernier à Tallahassee (Etats-Unis). C’est un garçon qui progresse très bien et qui a su capitaliser sur ses invitations lors des gros tournois.

Il y a donc ce match contre Nadal porte d’Auteuil mais aussi un premier tour remporté en début d’année à l’Open d’Australie, puis un deuxième tour logiquement perdu face Novak Djokovic…
Ou, tous ces matches lui ont fait beaucoup de bien, notamment, la victoire à Melbourne contre Ivan Dodig (31 ans, n° 77). Ça lui a permis de se rendre compte qu’il pouvait rivaliser, même contre des joueurs évidemment plus forts. Que ce soit contre Nadal (6-3, 6-3, 6-4) ou Djokovic (6-1, 6-2, 7-6[3]), Quentin est battu, et c’est normal, mais il n’était pas à la rue. Il s’est même senti bien sûr le court. C’est ce qui est rassurant avec lui, car même face aux meilleurs, il se sent de plus en plus à sa place.

"S'il continue à ce rythme, dans un an, il pourrait être dans le Top 60"

Qu’est-ce qu’on apprend lors de ces rencontres ?
Qu’il y a évidemment encore un fossé entre leur niveau et le sien mais qu’en bossant bien, Quentin pourra un jour se rapprocher. De sa défaite contre Nadal, il en a retenu sa frappe liftée qui te repousse tout le temps loin du court. De celle contre Djokovic, ce qui l’a marqué, c’est la façon dont, sur son retour, il parvient à agresser l’adversaire, presque jusqu'à lui faire perdre le bénéfice d’avoir servi. Donc depuis, Quentin travaille dur pour tenter d’avoir ce type de coups dans son jeu.

Quels sont les secteurs dans lesquels il a progressé ces derniers mois ?
Quentin a beaucoup bossé physiquement avec son préparateur, et c’est très important si l’on veut bien faire sur terre battue. Il va plus vite, glisse mieux et il a beaucoup gagné en puissance. Sur son service, par exemple, qui était déjà un de ses points forts, il a gagné 5 ou 6 km/h et tape maintenant en moyenne autour de 205 km/h. Son coup droit est aussi plus solide, il arrive à mieux encaisser et à varier ses coups. Sur le revers aussi, il peut résister mais aussi aller chercher de grosses diagonales pour faire le point. 

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Passer ce premier tour à Roland-Garros contre Hyeon Chung validerait donc tout ce travail…
Oui, car même si Quentin est bien dans les temps dans sa marche en avant, au sein de sa classe d’âge, d’autres avancent aussi très vite. Son adversaire fait partie de ceux-là. C’est évidemment un tirage plus simple qu’un Nadal ou un Djokovic d’entrée, mais ce ne sera pas facile. Même si Chung est largement à sa portée. Il sait qu’il doit être maintenant capable de remporter ce type de match pour continuer à avancer. Il est sur des temps passage très intéressants car quand on a commencé à travailler ensemble il y a 20 mois, il était 500e mondial. Donc s’il garde ce rythme, il pourrait être dans le Top 60 quand vous me rappellerez dans un an.

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La rédaction de TF1info

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