Six Nations : Ange Capuozzo, la menace italienne que la France connaît bien

Publié le 5 février 2023 à 7h00

Source : Sujet TF1 Info

Le XV de France, vainqueur du tournoi des Six Nations en 2022, remet son titre en jeu ce dimanche 5 février.
Un premier match face à l'Italie que les Bleus d'Antoine Dupont abordent en favoris.
Ils devront néanmoins se méfier d'une équipe en pleine confiance, menée par le plus Français des Italiens, Ange Capuozzo.

"J'espère qu'on va leur tendre un beau piège." La nouvelle pépite du rugby transalpin, Ange Capuozzo, a prévenu ses futurs adversaires dès lundi : si la France part largement favorite, l'Italie ne se laissera pas faire. À l'heure d'aborder leur premier match dans cette édition 2023 des Six Nations ce dimanche, à Rome, les Bleus devront en tout cas se méfier de l'international de 23 ans, élu révélation de l'année 2022 par la fédération internationale de rugby en novembre, neuf mois à peine après avoir fêté sa première cape avec les Azurri lors du précédent tournoi. Un joueur bien connu de ce côté des Alpes.

Né et formé en Isère, c'est avec le FC Grenoble, qu'il a découvert le rugby professionnel, en Pro D2, le championnat de France de 2e division. Parti du côté du Stade toulousain en début de saison, il évolue désormais aux côtés de nombreux titulaires du XV France, Antoine Dupont, Romain Ntamack ou encore Thomas Ramos. 

Nouvelle génération

À Toulouse, actuel leader du Top 14, Ange Capuozzo a rapidement fait l'unanimité, aussi bien humainement que sportivement. En tant qu'arrière ou ailier, il a laissé éclater son talent, et ce malgré quelques pépins physiques. Son petit gabarit peut étonner dans ce sport de duel et de contacts. Qu'importe, sa vitesse et ses appuis lui permettent de compenser et, dès qu'un espace se dégage, d'offrir au public de formidables envolées jusqu'à l'essai. Ce fut notamment le cas par deux fois dimanche dernier contre Montpellier (23-9), lors de la 16e journée de championnat.

L'objectif principal de cette équipe, c'est de gagner le respect du monde du rugby
Ange Capuozzo

Ce fut également le cas en mars, pour ses débuts internationaux dans le tournoi des Six Nations. S'il n'a découvert la sélection qu'à partir de la 4e journée face à l'Écosse, il réalise, malgré la défaite, une entrée tonitruante en marquant deux essais (33-22). La semaine suivante, il devient titulaire pour la première fois et livre une prestation de haute volée contre le pays de Galles. Point d'orgue de son récital, dans les tout derniers instants du match, une course de 50 mètres qui transperce la défense adverse, avant une offrande à son coéquipier Edoardo Padovani pour l'essai final d'une victoire historique. 

Après ces performances, Ange Capuozzo s'impose comme le leader d'une nouvelle génération prometteuse d'un rugby italien souvent cantonné à la dernière place. "L'objectif principal de cette équipe qu'on est en train de construire, c'est de gagner le respect du monde du rugby. Il est très important de montrer que nous ne sommes pas une nation morte", confiait le joueur après son match face aux Gallois.

Le défi qui l'attend ce dimanche est de taille. En renversant les hommes de Fabien Galthié, deuxièmes au classement mondial, Ange Capuozzo et la Squadra Azzura signeraient un deuxième succès de prestige d'affilée après une victoire là-encore historique contre l'Australie en novembre. De quoi confirmer le renouveau italien et tout le bien que les spécialistes pensent du jeune espoir. 

Les Bleus, eux, préfèrent jouer la carte de l'humilité. "J'ai lu que mon coéquipier en club avait dit qu'ils voulaient nous tendre un piège à Rome, et c'est vrai que ça peut l'être", réagissait dans la semaine le 3e ligne toulousain Anthony Jelonch. "Tout le monde nous voit favoris, mais il ne faut pas rabaisser cette équipe d'Italie qui est en confiance en ce moment." Face à un groupe guidé par son Ange, mieux vaut être prudent.


Aurélie LOEK

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