CLASICO - Pas simple de soutenir le Paris Saint-Germain quand on est né et qu'on vit à Marseille. C'est pourtant le quotidien de Sébastien, militaire de 25 ans ''tombé amoureux de la ville et du club'' parisien il y a neuf ans maintenant.
Quand la cité phocéenne frémit à quelques heures du Clasico entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, Sébastien Pena, lui, est plutôt du genre tranquille. ''Je connais quasiment le résultat'', fanfaronne-t-il. Une assurance surprenante pour ce Marseillais pur jus, alors que les Parisiens n'ont encore perdu aucun match en Championnat cette saison. Sauf que dimanche, quand il s'assiéra dans son canapé avec son beau-frère et son meilleur ami, Ultras marseillais (*), Sébastien n'aura pas le maillot de l'OM sur les épaules. Car depuis neuf ans maintenant, son club à lui, c'est le Paris Saint-Germain.
"Dégoûté" de l'OM, subjugué par le Parc
Pourtant, comme tout amateur de football né à proximité de la Canebière, le jeune Pena soutient ''l'Ohème''. ''De mes 15 ans à mes 18 ans, j'ai été abonné aux Yankees alors j'en ai fait un paquet de matchs, assure-t-il. Mais il n'y avait pas d'ambiance, seulement une cinquantaine de personnes qui chantaient dans chaque groupe de supporters pendant 10 minutes, puis plus rien. J'ai été dégoûté du club.'' L'adolescent se cherche alors un nouveau club, comme un besoin de trouver son identité. ''J'ai commencé à regarder le PSG, j'ai fait un voyage au Parc avec un groupe de fans originaires du Var. Je suis arrivé en tribune Boulogne, j'ai dû m'asseoir 10 minutes tellement l'ambiance m'a impressionnée. Je suis tombé amoureux de la ville et du club.''
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Les Marseillais n'ont pas peur, les Parisiens s'en moquent
Nous sommes en 2007 et Paris sauve sa peau en D1 lors de la dernière journée. Les stars s'appellent Pauleta et Rothen. Et les lundis ne sont pas toujours gais pour le Parisien de Marseille. ''C'était pas méchant, du chambrage à la marseillaise. J'ai grandi là-bas donc je connais tout le monde et je n'ai jamais eu de problèmes. Mais c'est vrai qu'au lycée, certains lendemains de défaite, il m'arrivait de ne pas y aller...'' Cela ne l'empêche pas de marquer son amour pour ses nouveaux protégés, au sens littéral du terme. Sébastien se fait deux énormes tatouages : le bulldog, symbole utilisé par certains Ultras, et l'emblème de la ville de Paris. ''Les étés, à la plage, ça se voit, sourit celui qui est aujourd'hui militaire. Mais j'assume.''
Il l'assume d'autant plus aujourd'hui que, dit-il, ''de plus en plus de Marseillais ont le maillot de Paris depuis l'ère du Qatar''. Lui défend plutôt le ''C'était mieux avant''. ''Notre groupe a été viré comme des malpropres et je n'ai plus mis les pieds au Parc depuis 2010. Je fais quelques déplacements en Europe mais ce n'est pas une période que j'aime, j'aurai préféré garder le côté populaire d'avant.'' Il n'empêche, il ne fera pas la fine bouche quand même dimanche soir si son PSG l'emporte au Vélodrome, comme le veut la logique. ''J'ai les paquets de mouchoirs pour mes collègues lundi, trépigne Sébastien. Et sous mon treillis, je mettrai le maillot.'' Et si l'OM gagne ? Plus question de sécher les cours désormais. ''Mais j'arriverai un peu plus tard au travail, pour essayer d'éviter les chefs...''
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(*) Abonnés au Vélodrome, tous les deux ont décidé de boycotter le match pour manifester leur soutien aux Ultras parisiens, interdits de déplacement dimanche.
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