HYPE - Leader du championnat avec six points d’avance sur Monaco et le Paris-Saint-Germain après onze journées, l’OGC Nice n’en finit plus de surprendre dans ce début d’exercice. Son dernier match face à Nantes, dimanche (4-1), a accouché d’une nouvelle prestation éblouissante des aiglons. Au point de faire de l’OGC Nice le prochain champion de France ? C’est trop tôt pour le dire, mais il y a quelques motifs d’espoir…
Déjà une grosse avance
Onze matchs, neuf victoires. C’est un démarrage canon que réalisent les Niçois. Depuis la première édition de la première division à 20 clubs (1965-1966), trois des quatre clubs ayant compté six points d’avance après onze journées de Ligue 1 ont été sacrés champion de France. Ce fut le cas de Lyon à deux reprises (05-06, 06-07) et du PSG la saison dernière. Seul Paris version 1996-1997 a terminé deuxième après avoir compté six points d’avance au bout de onze journées. Dans les cinq grands championnats européens, le Gym fait également partie des rares équipes encore invaincues avec Tottenham, le Real Madrid, le Bayern Munich, Leipzig et Hoffenheim. De quoi donner de sacrés motifs d’espoir aux Niçois.
La patte Lucien Favre
Et si la meilleure recrue de l’OGC Nice ne s’appelait pas Mario Balotelli mais Lucien Favre ? Après le départ du bâtisseur Claude Puel, l’OGC Nice a fait un gros coup en engageant l’ancien technicien du Borussia Mönchengladbach. Réputé pour sa rigueur tactique, sa capacité à bien faire jouer ses équipes et sa faculté à faire progresser les jeunes, Lucien Favre a consolidé le jeu du Gym, tout en conservant les principes du jeu de possession instauré pendant quatre ans par Claude Puel. Il a englobé le tout d’un travail tactique minutieux : «Il travaille plusieurs tactiques, plusieurs systèmes de jeu dans un même entraînement. C’est le seul entraîneur que j’ai vu faire ça. Et là, ça s’est vu contre Marseille (3-2) et Montpellier (1-1), puisqu’on a changé en cours de match et ça a marché" relatait Younès Belhanda fin septembre.
Lucien Favre prépare la séance #FCSOGCN pic.twitter.com/7or6NI67Kq — OGC Nice (@ogcnice) 19 octobre 2016
Et c’est spécifiquement dans ce registre qu’excelle le Suisse. Très souvent, le Gym a débuté ses rencontres en 3-5-2, avant de muer en 4-2-3-1 ou encore en 4-3-3. Face à Nantes, Baysse et Dalbert étaient indisponibles ? Aucun problème, exit le 3-5-2 d’entrée et faites place au 4-3-3, avec autant de réussite. Les joueurs maitrisent chacun des systèmes travaillés, et connaissent exactement leurs rôles dans chaque dispositif. Tout cela permet au Gym d’être imprévisible et de déséquilibrer l’adversaire, notamment en fin de match.
Aucune dépendance à personne
La plus grande crainte d’un entraîneur d’une équipe qui tourne bien, c’est de perdre des joueurs sur blessure et de voir la machine s'enrayer. Mais dans son management, Lucien Favre fait justement en sorte de concerner tout son effectif et de ne créer aucune dépendance à aucune individualité. L’exemple le plus parlant concerne Mario Balotelli. Auteur de deux doublés lors de ses deux premiers matchs de Ligue 1, l’Italien a ensuite souvent été mis au repos. Et Alassane Pléa a justement su le remplacer au pied levé, s’offrant même le luxe de devenir le meilleur buteur du club en championnat cette saison (7 buts contre 6 pour l’ancien joueur de Liverpool). D’ailleurs, preuve de la profondeur de l’effectif, neuf joueurs différents ont déjà marqué en L1 cette saison pour Nice, seul Monaco fait mieux parmi les gros clubs du championnat.
Côté passeurs, là encore le Gym ne s'appuie pas sur un seul et unique maître à jouer, puisque les deux meilleurs passeurs du championnat sont Niçois : Jean-Michael Seri (4 passes) et Younes Belhanda (3). En ce qui concerne la répartition du temps de jeu, l’entraîneur du Gym a mis en place un gros turnover en milieu de terrain. Même Belhanda, indispensable à la création, est parfois laissé au repos (comme face à Marseille ou à Nancy). En défense centrale, Favre peut s’appuyer sur Paul Baysse, Dante, Malang Sarr, et récupèrera en cours de saison Maxime Le Marchand, excellent la saison passée. De quoi conserver de la fraîcheur pour la fin de saison : au final, un seul joueur a été titularisé lors de tous les matchs de son équipe en championnat, il s’agit du jeune Malang Sarr.
Paris est moins bien
Si les Foxes de Leicester ont été champion d’Angleterre la saison passée, c’est avant tout parce qu’ils ont été brillants. Mais c’est aussi parce que les ténors habituels de la Premier League n’étaient pas au rendez-vous. Cette saison en Ligue 1, le Gym a peut-être, de ce point de vue, une réelle carte à jouer. Le PSG est en pleine transition, du passage de l’ère Blanc à Emery. Lyon accuse déjà treize points de retard sur les Azuréens et montre de gros soucis de régularité. Sans parler de Marseille et de son renouveau spontané qui arrive certainement trop tard. Et si on laisse Paris de côté, Monaco semble le rival le plus sérieux, mais l’ASM est bien parti pour sortir de son groupe en C1, et pourrait y laisser des plumes pour le championnat.
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