Sotchi, le grand saut

Publié le 6 février 2014 à 16h01
Sotchi, le grand saut

DECOUVERTE - De Sotchi, on a à peu près tout lu et tout vu. Des discours officiels, qui se félicitent de l'état des infrastructures olympiques, aux constats des envoyés spéciaux du monde entier qui, sur Twitter, partagent leur étonnement quant au retard pris en coulisses. Depuis les bords de la mer Noire, metronews vous raconte.

De gros bateaux à moteur à quai, des terrasses ensoleillées en bord de mer et des piétons qui flânent le long d’une allée bordée de palmiers. Bienvenue à Sotchi et aux Jeux Olympiques d’hiver ! C’est ici, ce vendredi après-midi*, à 30km au sud-est de la ville, dans le grand parc olympique construit au bord de la mer Noire sur la commune d’Adle r, que la grande kermesse olympique hivernale s’ouvre en cérémonie.
On a un peu de mal à y croire quand on se balade dans les quelques grandes artères récemment rénovées de cette ville de 350 000 habitants, posée au sud de la Russie, à la même latitude que Nice. Au milieu des volontaires du comité d’organisation aux tenues bariolées, des check points sécurité habituels pour accéder aux sites olympiques et des touristes curieux, les habitants paraissent vivre sans pression les dernières heures avant l’ouverture.

Sept ans d'action


Malgré les sérieuses menaces d’attentats des dernières semaines qui n’ont pas transformé visiblement la ville et ses alentours en camp retranché, Sotchi attend son jour J sans peur… apparente. Mais pas sans reproche dès que l’on quitte le bord de mer et ce parc olympique aux allures de Luna Park. Les difficultés s’élèvent comme les voix des mécontents et le relief de la voie ferrée et l’autoroute voisine réservée… aux véhicules des ayants droit (officiels, athlètes et presse). Elles grimpent vers Krasnaya Polyana, le pôle neige des Jeux, à 45km d’Adler, dans les montagnes du Caucase. Parsemées de véhicules de police en patrouille, elles ont été taillées sans ménagement à coups de bulldozers dans la vallée. Rien n’était trop grand.

Mais la candidature russe, en sept longues années de chantier et 37 milliards d’euros de budget dépensé (le plus important de toute l’histoire des JO, été comme hiver), n'a pas bouclé l’affaire à temps. Diplomate, le CIO affirme que Sotchi a rempli son contrat en livrant les installations sportives comme prévu. Les athlètes vantent les conditions d’hébergement et d’accueil. Mais tout le monde ne parle que de ce qui n’est pas terminé. "Il faut vite que les Jeux démarrent, souffle Irina, dans sa boutique de souvenirs, et qu’on parle d’autre chose. Tout ça n’est finalement pas une bonne publicité."

De la neige artificielle

Arrivé dans la station, on découvre des complexes d’hébergement (hôtels et appartements) aux dimensions… soviétiques encore occupés par des bataillons de maçons, carreleurs, électriciens, etc . Ici on pose une vitre, là on installe téléphone. Sur les devantures des magasins aux vitrines vides, on affiche: "Opening soon". En effet, les Jeux ouvrent bientôt. A défaut de charme, la ville, créée de toutes pièces, essuie les plâtres, au vrai sens du terme. Même la neige est en retard. Mais toutes les pistes sont fin prêtes avec celle artificielle stockée depuis des mois. Samedi, premier jour de compétition, on annonce du froid et du soleil. Les touristes et les spectateurs seront présents à l’heure, eux.


(*à suivre en direct, de 17 heures à 20 heures, sur France 2)


La rédaction de TF1info

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