À l'issue de sa garde à vue, Christophe Galtier a été notifié, vendredi 30 juin, qu'il sera jugé des chefs de "harcèlement moral et discrimination".Une enquête préliminaire avait été ouverte, mi-avril, après que le futur ex-entraineur du PSG a été accusé de discriminations.L'ancien coach de Nice, qui comparaîtra le 15 décembre prochain, risque jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
L'affaire Galtier ira bien devant la justice. Placé en garde à vue, vendredi 30 juin, dans le cadre de l'enquête qui le vise pour de supposés propos discriminatoires alors qu'il entrainait à l'OGC Nice, Christopher Galtier sera jugé le 15 décembre, a annoncé le procureur de Nice, Xavier Bonhomme. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Nice "des chefs de harcèlement moral et de discrimination à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée". Des délits passibles de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
Lors de son audition, celui qui s'apprête à quitter le PSG, à l'issue d'une saison cauchemardesque où le club de la capitale a dû se contenter du titre de champion de France, a "contesté les infractions susceptibles de lui être reprochés", a fait savoir le magistrat. Son fils John Valovic-Galtier, qui avait également été placé garde à vue, est lui ressorti libre sans aucune poursuite, a précisé auprès de l'AFP le procureur de la République.
Des accusations qu'il a toujours démenties
"Galette", son surnom, est soupçonné d'avoir tenu des propos discriminatoires, racistes et islamophobes lors de la saison 2021-2022, sa seule à la tête de la formation azuréenne. L'affaire a éclaté à la suite d'un mail révélé par le journaliste indépendant Romain Molina et RMC Sport. Une enquête préliminaire a été ouverte, mi-avril, pour des soupçons de "discrimination fondée sur une prétendue race ou l'appartenance à une religion". Un courrier envoyé à Dave Brailsford, patron du sport chez Ineos, principal actionnaire des "Aiglons", par l'ancien directeur du football du club niçois Julien Fournier, avec qui l'entraîneur champion de France avec Lille en 2021 a entretenu des relations exécrables durant leur cohabitation.
Dans ce mail, Julien Fournier faisait état de déclarations à caractère raciste et islamophobe qu'aurait tenues Galtier dans le cadre de la construction de l'effectif ou de la gestion du groupe. "Je suis profondément choqué par les propos qu'on me prête, relayés par certains de manière irresponsable", avait réagi le futur ex-coach du PSG après le déclenchement de l'affaire.
En réaction à ces accusations, Christophe Galtier avait déposé plainte le 21 avril pour menaces de mort et diffamation contre Julien Fournier et deux journalistes, avait indiqué son avocat, Me Olivier Martin. L'ex-dirigeant à l'origine de ces révélations fracassantes avait lui indiqué, le 22 mai, à l'AFP, à avoir été "entendu", se refusant à faire plus de commentaires.
Plusieurs joueurs et dirigeants niçois comme le président, Jean-Pierre Rivère, et l'ex-coach, Didier Digard, ont aussi été interrogés par les enquêteurs. Des perquisitions avaient également été menées.