Start-up, prêt-à-porter... comment les (ex-)footballeurs investissent-ils leur argent ?

par Christopher QUAREZ
Publié le 4 juin 2018 à 7h30
Start-up, prêt-à-porter... comment les (ex-)footballeurs investissent-ils leur argent ?

Source : LOIC VENANCE / AFP

BUSINESS - Renommée, salaires mirobolants... autant de raison pour les joueurs de foot d'être sollicités par des investisseurs ou bien d'être soi-même tenté par l'aventure entrepreneuriale. D'autant plus que la carrière d'un footballeur, aussi riche soit-elle, est éphémère. Nombreux sont les footballeurs - à la retraite ou encore en activité - à investir dans des domaines très divers. Tour d'horizon.

Adroit balle au pied, le footballeur l’est assurément. Agile en affaires, il se révèle. Parfois. Nombreuses sont les stars du ballon rond à se lancer sur d'autre surface que le gazon. "Ils ont un véritable intérêt pour une raison très simple : leur carrière est éphémère. Ce qu’ils gagnent aujourd’hui, ils ne le gagneront pas demain, nous explique Guillaume Lucchini, directeur de la société Scala Patrimoine. Et pour éviter une reconversion qui se passe mal, ils ont tout intérêt à faire des investissements qui viendront, le jour où ils arrêtent leur carrière, leur apporter des revenus complémentaires qui leur permettront de subvenir à leurs besoins". 

Avec des revenus exponentiels, les champs d'investissement sont larges. On pense d'abord au prêt-à-porter, à l'instar de Cristiano Ronaldo à la tête de sa propre marque de sous-vêtements "CR7". Idem pour son prédécesseur, l'ex-galactique, David Beckham et Djibril Cissé, qui joue a quitté le haut niveau pour le club suisse de l’Yverdon Sports. Mais à vrai dire, Djibril semble avoir plutôt l'esprit occupé à sa marque de vêtements - sportwear - baptisée Mr. Lenoir. 

L'Espagnol, Andrés Inesta a, lui, choisi la viticulture. Propriétaire de son propre domaine, il est en passe de réaliser un coup de poker : le club de Chongqing Dangdai Lifan envisagerait de lui acheter six millions de bouteilles en échange de sa venue. Ces exemples laissent rêveur. Cependant "il ne faut pas se leurrer, les joueurs qui réussissent sont ceux qui s'entourent de spécialistes dont c’est le métier". Le premier conseil que leur donne  Guillaume Lucchini ? "Veiller à ce que les investissements soient en adéquation avec l’objectif de reconversion à terme. 

De la start-up aux... cupcakes

Certains ont rencontré plus de succès que d'autres. Matthieu Flamini, ancien marseillais, aujourd’hui à Getafe, a été présenté par la presse comme "le footballeur le plus riche du monde". La raison de ce succès ? Non pas un contrat faramineux avec un club prestigieux mais un investissement dans une start-up italienne : GF Biochemicals, la seule au monde à produire à échelle industrielle l’acide lévulinique, une molécule présentée comme un des substituts les plus prometteurs au pétrole. Résultat : sa société serait valorisée à hauteur à 30 milliards d’euros ! Une information que le principal intéressé a tenté de démentir. 

Certains investissements sont plus modestes mais avec un impact social réel. Le défenseur tricolore Laurent Koscielny, n’a pas hésité à investir dans le capital de la fabrique d’accordéons Maugein à Tulle, la dernière en France, afin d’en assurer la survie. Un geste qui a  permis aux vingt salariés de l’entreprise de conserver leur emploi.

D'autres ont diversifiés leurs investissements. On découvre, par exemple, que l’ancien Valenciennois, aujourd'hui à la retraite sportive, Steve Savidan, s’est improvisé un temps patron d’un bar-club à Angers. L'affaire aura duré sept ans. Kevin Gameiro, de son côté, a choisi d'ouvrir un Five – un complexe de foot à 5 – à Strasbourg. Le défenseur stéphanois, Mathieu Debuchy, ne quitte pas non plus l'univers du ballon rond : le joueur a lancé sa ligne de baby foot design en collaboration avec le fabricant français Toulet. 

Dernier exemple, pour le moins inattendu : le défenseur des girondins de Bordeaux, Benoît Trémoulinas, s’est lui lancé dans la vente de… cupcakes. Avec son amie, il a ouvert une pâtisserie au cœur de la ville. " La gourmandise a ses raisons que la raison ignore. 


Christopher QUAREZ

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