FINANCEMENT - La banque américaine JPMorgan a annoncé lundi qu'elle allait financer l'opération portée par une poignée de clubs parmi les plus riches et qui secoue le monde du football.
Plusieurs sources avaient déjà rapporté l'information dans la presse, dimanche 18 avril, au moment de l'annonce de la création du projet. La banque d'affaires américaine JPMorgan a confirmé lundi 19 avril qu'elle allait financer le projet de "Super Ligue" européenne, qui constitue une déclaration de guerre à laquelle l'UEFA a promis de répliquer en excluant les équipes dissidentes et leurs joueurs.
"Je peux confirmer que nous finançons l'opération", a ainsi indiqué à l'AFP un porte-parole à Londres de la banque, ajoutant n'avoir pas d'autre commentaire à ce stade concernant le financement de cette nouvelle compétition privée lancée par douze grands clubs, avec le but de supplanter la prestigieuse Ligue des champions. Et donc pas sur les informations selon lesquelles le financement se chiffrerait entre 4 et 6 milliards d'euros.
Vague d'indignation
Ebranlé par la pandémie de Covid-19, le sport roi en Europe voit en effet son avenir s'inscrire en pointillé avec une remise en cause de l'actuel système pyramidal de redistribution des ressources télévisuelles entre la Ligue des champions, compétition phare, et les championnats nationaux. Parmi les douze clubs, six sont issus de la Premier League, le championnat le plus suivi en Europe.
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Le lancement de cette Super Ligue, offre à laquelle le PSG et le Bayern Munich, les deux derniers finalistes de la Ligue des champions, n'auraient pas donné suite, intervient alors que l'UEFA réunit ce lundi son comité exécutif pour entériner une refonte de sa Ligue des champions à l'horizon 2024. Le projet a suscité une vague d'indignation, y compris parmi les supporters, mais également au sein du monde politique. Il est contraire aux valeurs européennes de "diversité" et d'"inclusion", a estimé Margaritis Schinas, vice-président de la Commission européenne, sur Twitter tandis que le Premier ministre britannique Boris Johnson a lui estimé que cette proposition était "très dommageable pour le football".