Tennis : de l'arrêt du double à la demi-finale du Masters, comment Caroline Garcia s'est métamorphosée

Publié le 28 octobre 2017 à 12h22
Tennis : de l'arrêt du double à la demi-finale du Masters, comment Caroline Garcia s'est métamorphosée
Source : NICOLAS ASFOURI / AFP

ASCENSION - Pour la première fois depuis onze ans et Amélie Mauresmo, une Française s’est qualifiée directement pour le Masters féminin de tennis. Profitant du forfait de la Britannique Johanna Konta à Moscou, Caroline Garcia participe au tournoi qui réunit les 8 meilleures joueuses mondiales. Ce samedi, elle affronte en demi-finale Venus Williams.

La France du tennis attendait cela depuis onze ans. Pour la première fois depuis Amélie Mauresmo en 2006, une Française s’est qualifiée directement pour le Masters. Profitant du forfait de la Britannique Johanna Konta à Moscou, Caroline Garcia participe à son premier Masters féminin. Et elle est aux portes de la finale. Samedi, elle affronte Venus William en demi-finale. 

Surfant sur deux semaines idylliques qui l’ont vu s’imposer à Wuhan face à l’Australienne Ashleigh Barty et à Pékin face à la nouvelle numéro une mondiale, la Roumaine Simona Halep, la native de Saint-Germain-en-Laye a clairement changé de dimension depuis maintenant plusieurs mois et fait son entrée dans le top 10 mondial. Un cap franchi, en partie lié à son choix de mettre de côté le double avec Kristina Mladenovic et la Fed Cup le 29 novembre 2016 pour se concentrer sur sa progression en simple.

Mettre de côté la Fed Cup, un choix contesté

Son choix avait suscité de nombreuses critiques, son ex-coéquipière de double en tête. Sa blessure au dos en avril, avant un match contre l'Espagne, n’avait fait qu’empirer la situation. Pauline Parmentier, Kristina Mladenovic et Alizé Cornet avaient ainsi tweeté "LOL" lors de l'officialisation de sa blessure. Cornet, qu’elle dominera en huitième de finale de Roland-Garros en juin dernier sur un score sans appel : 6-2, 6-4.

Durant les quatre mois qui suivront cet affrontement fratricide, la jeune joueuse dont Andy Murray faisait l’éloge à ses débuts en disant qu’elle serait un jour "numéro une mondiale" va enchaîner, deux demi-finales, à Majorque, Bastad, deux quarts de finale à Toronto et Tokyo pour finir sur ces deux finales remportées à Wuhan et Pékin. Entre ces deux tournois, elle glanera pas moins de onze victoires consécutives. Des performances qui lui permettront de gagner près de 18 places, passant du 27e rang au 9e cette semaine.

Un binôme père-fille gagnant

Outre sa forme physique et sa décision de faire une croix (temporairement ?) sur la Fed Cup, Garcia récolte également les fruits du travail entrepris avec son père, Paul-Louis, longtemps critiqué. "Mon père avait une vie professionnelle très riche, donc mettre ça de côté et repartir de zéro pour permettre à sa fille d'atteindre ses rêves est difficile. Parfois quand je lis des choses, ça me blesse et ça doit le blesser aussi. On paie aussi l'image de ces relations père-fille qui ont parfois été difficiles. En France, on parle souvent de Marion Bartoli. Mais tout le monde est différent, et puis ça a vraiment marché pour elle, on ne peut pas le lui enlever", déclarait-elle au Parisien en janvier dernier.

Dans le même entretien, le top 10 était d’ailleurs déjà dans un coin de sa tête. "Si je suis Top 10, c'est nickel. Si j'ai gagné un titre du Grand Chelem au passage, c'est encore mieux. Mais déjà Top 10, je serais plus que ravie", déclarait-elle. Si pour le top 10, l’objectif est atteint, le titre du Grand Chelem évoqué pourrait n’être qu’une question de temps, surtout si elle affiche un niveau de jeu similaire à celui des deux dernières semaines.


La rédaction de TF1info

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