Au bout de la nuit et de l'effort, Gaël Monfils a triomphé, mardi 30 mai, de l'Argentin Sebastian Baez, à minuit passé, au premier tour de Roland-Garros.Le Parisien, mené 4-0 dans la dernière manche, est revenu de nulle part pour arracher la victoire 7-5, sa toute première depuis son retour à la compétition.Pour se remotiver, alors qu'il était au fond du trou, il a pensé à sa fille, a-t-il confié.
Il dit avoir "vécu un truc de dingue", "un des meilleurs moments de sport" de sa vie. Mené 4-0 au 5e set par l'Argentin Sebastian Baez lors de son premier tour à Roland-Garros, Gaël Monfils a fait chavirer le court Philippe-Chatrier, mardi 30 mai, pour signer une invraisemblable victoire en cinq manches (3-6, 6-3, 7-5, 1-6, 7-5). Une folle remontée, à minuit passé et après 3h46 d'une bataille renversante, où il a été héroïque. Après avoir écarté une balle de 5-0, le meilleur ambianceur de la porte d'Auteuil a fait ce qu'il fait de mieux : le show. Même assailli par les crampes, il n'a rien lâché, égalisant à 5-5 sur le service du Sud-Américain.
À bout de forces - et de souffle -, "la Monf'", allongé dos sur la terre battue, a éclaté en sanglots sur le Central, dans la clameur assourdissante du public parisien, qu'il a enflammé malgré la fraîcheur nocturne. "C'était un kiff de fou. Le public était malade, il m'a poussé du début à la fin", a-t-il savouré en conférence de presse, décrivant "une ambiance de fou, comme on aime".
T'imagines le malade que je suis !
Gaël Monfils, ex-numéro 6 mondial
"J'ai fait quelque chose de très osé de lâcher le 4e set parce que je suis fatigué, que je suis mort. Je sens que j'en peux plus, je dis à Mikael (Tillström, son entraîneur, ndlr) que j'ai besoin de dix minutes. J'ai eu besoin de 25 minutes...", a-t-il avoué. "Ce qui est fou, c'est qu'à Roland-Garros j'ai réussi mentalement à me dire : 'Non, non, mais t'inquiète, je vais récupérer et je vais le niquer dans le cinquième !'. T'imagines le malade que je suis ! C'est ce que je me suis dit. Le fait est que ça a été un choix payant. Honnêtement, je ne m'attendais même pas à gagner ce match, ce n'est que du bonus, que du positif."
😍 IL L'A FAIT ! MERCI GAÊL #RolandGarros pic.twitter.com/HbIvJtkEHu — Prime Video Sport France (@PVSportFR) May 30, 2023
Mais comment a-t-il su trouver la force de se remettre dans le match, alors que d'autres auraient lâché ? Tout simplement grâce à sa fille, la petite Skaï, née le 15 octobre dernier, fruit de sa relation avec la joueuse Elina Svitolina. "À 3-0 (dans le 5e set, ndlr) je me suis dit : 'Je n'ai quand même pas gagné un match depuis que je suis papa. Ma fille est à Paris, je vais quand même en gagner un'", avait glissé quelques instants plus tôt le Français de 36 ans, retombé au 394e rang mondial. "Je me suis un peu plus relâché, je me suis mis à déconner dans ma tête, à être moins dans le match. J'ai pris l'énergie du public, j'ai cru en moi."
"C'était le premier tour, on va essayer de faire une belle fête pour le deuxième tour aussi", a-t-il lâché, conscient qu'il aura besoin du soutien et de la ferveur du public pour relever le défi qui l'attend. Il sera opposé à un adversaire d'un tout autre calibre, le jeune et redoutable Danois Holger Rune, numéro 6 mondial et quart de finaliste aux Internationaux de France l'année dernière. Mais avec "la Monf'", tout est possible. Il a montré qu'il était prêt à soulever des montagnes, surtout pour sa fille.
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