Tennis : la légende Martina Navratilova annonce être guérie de son double cancer

Jeu, set et match pour Martina Navratilova. La légende du tennis des années 80 a gagné un autre match pour la vie. Diagnostiquée d'un double cancer de la gorge et du sein, en janvier, après avoir vaincu déjà un cancer du sein à un stade précoce, apparu en 2010, la lauréate de 18 titres de Grand Chelem en simple (et 41 autres en double et en double mixte) a annoncé qu'elle était sur la voie de la guérison. "Pour autant qu'ils (les médecins, ndlr) le sachent, je suis en rémission", a-t-elle annoncé dans un entretien accordé au journaliste Piers Morgan sur TalkTV, dont l'intégralité sera diffusée mardi 21 mars.

"Je dois encore subir deux semaines de radiations préventives, mais c'est fini", a affirmé sur la chaîne britannique l'ancienne championne, aujourd'hui âgée de 66 ans. "J'ai été complètement paniquée pendant trois jours en pensant que je ne verrais peut-être pas Noël prochain. J'ai commencé à faire une liste dans ma tête avec toutes les choses que je voulais encore faire. Et puis, qui est atteint de deux cancers différents en même temps ? Je n'ai jamais manqué d'ambition, mais là, ça devenait ridicule. Heureusement, l'abandon n'est pas dans mon ADN. Je n'avais pas d'autre choix que de continuer à me battre." 

"C'est la chose la plus dure que j'aie faite de ma vie", a assuré Martina Navratilova, qui s'est astreinte à un traitement de trois semaines de radiation quotidienne et trois cycles de chimiothérapie. "La première semaine, c'était la chimio et la radiation en même temps. Quand vous commencez à vous sentir mal, vous ne savez pas vraiment si c'est à cause de l'une ou de l'autre. Et puis, les effets des rayons se sont fait ressentir à partir de la troisième semaine quand votre bouche devient douloureuse et votre gorge commence à s'obstruer. Tout est gonflé et vous êtes très mal à l'aise. Mon goût était altéré."

Pour mener ce combat, l'ex-Tchécoslovaque, devenue citoyenne américaine, a puisé au plus profond d'elle-même, dans un passé des plus ardus qui a forcé son caractère à toute épreuve. "Abandonner, arrêter, ce n'est pas une option pour moi", a assuré Martina Navratilova. "Grandir dans un pays communiste, ça vous endurcit. Vous n'avez pas le choix. Vous êtes stoïque d'une certaine manière parce que vous ne pouvez pas vous apitoyez sur vous-même, sinon vous pleureriez tout le temps parce que vous n'êtes pas libre. Donc j'ai saisi cette opportunité que j'ai eue, mon seul regret, c'est d'avoir eu à le faire."