Novak Djokovic a qualifié, lundi 29 mai, le Kosovo de "cœur de la Serbie", provoquant la première polémique de la quinzaine à Roland-Garros.Un "message militant" et "très politique" jugé "pas approprié" par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, en pleine résurgence des tensions.Le Serbe, qui n'a exprimé "aucun regret" après son geste, ne devrait pas être sanctionné par les organisateurs.
Un "message militant" qui "n'est pas approprié". C'est par ces mots que la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, a dénoncé la sortie sulfureuse de Novak Djokovic. Lundi 29 mai, avant de quitter le court Philippe-Chatrier, après avoir sorti l'Américain Aleksandar Kovacevic (6-3, 6-2, 7-6), au premier tour de Roland-Garros, le Serbe a écrit un message à connotation politique sur la caméra dédiée au vainqueur, à propos de la situation au Kosovo. La tête de série numéro 3 a qualifié le territoire au statut contesté de "cœur de la Serbie", au moment où les deux pays connaissent un regain de tensions.
Une posture nationaliste adoptée de longue date par le Serbe. "Le Kosovo est la Serbie", clamait-il déjà en 2008. Des propos qui n'ont évidemment pas leur place porte d'Auteuil. "Ce n'est pas approprié, clairement", a affirmé l'ancienne directrice de la Fédération française de tennis (FFT), invitée sur France 2, mercredi 31 mai. "Il y a un principe de neutralité du terrain de jeu. Quand on porte des messages qui sont de la défense des Droits de l'homme, qui rapprochent les peuples autour de valeurs universelles, un sportif est libre de le faire. Là, en l'occurrence, c'est un message qui est militant et très politique. Je pense qu'il ne faut pas, a fortiori dans les circonstances actuelles, se lancer là-dedans. Il ne faut pas que cela se reproduise."
La ministre des Sports a révélé que la directrice de Roland-Garros, Amélie Mauresmo, "avait pu échanger avec lui et son entourage". Mais, alors que la Fédération kosovare a fait part de son intention soumettre une requête aux fédérations internationale et française de tennis, afin que le joueur serbe, qui n'a exprimé "aucun regret", "soit poursuivi et mis à l'amende", ce dernier ne devrait pas être sanctionné, quand bien même qu'il n'a pas respecté la charte éthique de la FFT. "Il n'y a pas de règles officielles en Grand Chelem sur ce que les joueurs peuvent ou ne peuvent pas dire", a réagi l'instance tricolore auprès de l'agence Reuters. "La FFT ne fera aucune déclaration et ne prendra aucune position sur ce sujet."
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