Tour de France : après la joie d'une victoire d'étape, un samedi qui tourne au calvaire pour Arnaud Démare

Publié le 8 juillet 2017 à 17h45, mis à jour le 8 juillet 2017 à 19h13
Tour de France : après la joie d'une victoire d'étape, un samedi qui tourne au calvaire pour Arnaud Démare

GALÈRE - Après quelques kilomètres, ce samedi lors de la 8e étape du Tour de France, Arnaud Démare (FDJ) a vu le peloton filer sans qu'il puisse le rattraper. Le champion de France, qui avait perdu son maillot vert la veille, a dû puiser au plus profond de lui-même pour rallier la station des Rousses dans les délais.

Un cauchemar interminable. Un calvaire sans fin. C'est ce qu'a vécu Arnaud Démare ce samedi. Dès les premiers lacets de la 8e étape du Tour de France, qui a conduit les coureurs du peloton jusqu'à la station des Rousses, où s'est imposé le Français Lilian Calmejane, le grimpeur de la FDJ, qui a perdu le maillot vert de meilleur sprinteur à Nuits-Saint-Georges la veille, a totalement lâché prise. Comme s'il était en perdition. 

Après une heure de plat et avant l'ascension de la premire difficulté, il pointait déjà à près de trois minutes de l'arrière du peloton. Un retard qui s'est accentué au fil des minutes, montant à 15 minutes après 2h30 et même à plus de 17 minutes alors qu'il ne restait qu'une vingtaine de kilomètres à parcourir pour couper la ligne d'arrivée.

Démare exténué mais courageux

Entouré de ses équipiers de la FDJ, Mickaël Delage et Ignatas Konovalovas, le champion de France a très vite montré des signes de faiblesse. "Les jambes d'Arnaud ne répondent pas, c’est une journée compliquée. C'est pas à l’ordre du jour d'abandonner", prévenait Thierry Bricaud, son directeur sportif de l'équipe Française des Jeux. Après seulement 50 kilomètres dans les pattes, le leader de la FDJ se voyait poser une poche de glace sur la nuque, exténué par la chaleur étouffante sur la route du Tour.

Il tirait déjà la langue vendredi

Avant le départ ce samedi, on savait que Démare allait en suer. Pendant la 7e étape ce vendredi, la direction de la FDJ avait donné le ton et expliqué pourquoi il fallait ne pas trop attendre du Beauvisien sur le sprint final. "Arnaud est malade", disait-il. Preuve en est, Démare avait terminé 11e, loin derrière Marcel Kittel (Quick Step-Floors), vainqueur une troisième fois sur ce Tour, pour six millimètres aux dépens d'Edvald Boasson Hagen.

À l'arrivée, le leader de la FDJ avait en partie confirmé les dires de son directeur sportif : "Je pensais être malade ce matin mais non." Le Français a malgré tout passé une journée compliquée. "J'étais bien, pas bien. Bien, pas bien. Mais dans le final j'avais oublié tout ça", soufflait-il. Visiblement, ça n'allait pas mieux aujourd'hui. 

Un dimanche de tous les dangers

Très en jambes depuis le début du Tour, avec une victoire à Vittel, deux deuxièmes places et le maillot vert, Arnaud Démare a subi un nouveau contrecoup, le deuxième de suite. Heureusement, pour lui et pour la FDJ, il a pu rallier l'arrivée dans les délais, avec 39 minutes de retard sur Lilian Calmejane. "J'ai eu du mal à récupérer de ces derniers jours. Aujourd'hui, j'étais très nul. Merci à mes deux anges gardiens (ndlr : Mickaël Delage et Ignatas Konovalovas)", a-t-il confié, déçu au micro du diffuseur de l'épreuve France Télévisions.

 Ce dimanche, entre Nantua et Chambéry, première étape de haute montagne, il devra à nouveau serrer les dents, histoire de se remettre dans la journée de repos ce lundi et espérer retrouver la lumière dès ce mardi à Bergerac.


Yohan ROBLIN

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