Chutes en série sur le Tour de France : "Si on ne fait rien, un jour on va avoir des morts", déplore Marc Madiot

Publié le 28 juin 2021 à 19h26
Dans le final de la 3e étape, Caleb Ewans est allé au sol, emportant Peter Sagan dans sa chute.

Dans le final de la 3e étape, Caleb Ewans est allé au sol, emportant Peter Sagan dans sa chute.

Source : AFP

CYCLISME - La 3e étape de la Grande Boucle, entre Lorient et Pontivy, a une nouvelle fois été marquée par d'impressionnantes chutes de coureurs. Marc Madiot, le manager de l'équipe française Groupama-FDJ, a tiré la sonnette d'alarme, ce lundi.

Il y a de la casse sur cette 108e édition du Tour de France. Ce lundi 28 juin, encore, la troisième étape a été marquée par plusieurs chutes collectives. Elles ont été catastrophiques pour l'Australien Jack Haig, leader de l'équipe Bahrain, obligé de déclarer forfait. La dernière, spectaculaire, survenue dans les 150 mètres de l'arrivée au sprint à Pontivy aux alentours de 70km/h, a donné lieu à un final chaotique. Là aussi, l'Australien Caleb Ewan, qui a entraîné au sol le Slovaque Peter Sagan juste à la sortie du dernier virage, a, lui aussi, été contraint à l'abandon. 

À l'issue de l'étape, remportée par le Belge Tim Merlier, plusieurs coureurs sont revenus sur ces nombreuses chutes : "Il y a eu pas mal de dégâts, je suis content d’être arrivé en un seul morceau", a réagi Julian Alaphilippe, quand le maillot Jaune, Mathieu van der Poel, rappelait que le cyclisme était un "sport dangereux". 

Si on ne fait rien, un jour on va avoir des morts

Marc Madiot, le directeur de l'équipe Groupama-FDJ

Mais c'est Marc Madiot, le manager de l'équipe française Groupama-FDJ, qui a vu plusieurs de ses hommes - dont Arnaud Démare - allait au tapis, qui s'est montré le plus inquiet : "Au-delà de mes coureurs, je suis père de famille, beaucoup de gamins regardent le Tour de France à la télévision, des mamans regardent le Tour de France... Moi, ce soir je n'ai pas envie que mon fils soit coureur cycliste professionnel, ma femme n'a pas envie que mon gamin fasse du vélo, et beaucoup de familles n'ont pas envie que le gamin fasse du vélo pour voir ce qu'on a vu aujourd'hui. Ça fait des années qu'on en parle, il faut qu'on trouve des solutions, on ne peut pas continuer comme ça. Ce n'est plus du vélo, là ! (...) Il faut qu'on soit capable de dire ça ne va plus, d'adapter le matériel, enlever les oreilles... Il faut qu'on fasse des choses parce que si on ne le fait pas un jour on va avoir des morts." 

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Et si le parcours n'est pas à mettre à l'index, le patron d'équipe critique surtout les instances internationales "qui ne prennent pas en compte les avis des anciens". 


La rédaction de TF1info

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