CYCLISME – Chris Froome, le maillot jaune, n’est qu’à cinq jours d’un nouveau sacre sur les Champs-Elysées. En conférence de presse, ce mardi pour la deuxième et dernière journée de repos, le Britannique a fait preuve d’une honnêteté quelque peu désarmante : il redoute plus un indicent technique ou une chute que ses adversaires.
Depuis la conclusion de la 9e étape à Bagnères-de-Luchon, Chris Froome s’est emparé du maillot jaune et rien ne semble entraver sa route vers une troisième victoire sur le Tour de France après ses succès en 2013 et 2015. Sa nouvelle prise de pouvoir sur le peloton, secondée par une équipe Sky dont la mécanique est huilée comme jamais, est escortée de quelques critiques, qui ne sont pas adressées à son encontre mais plutôt vers ses concurrents, sans réponse pour annihiler sa domination.
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Ce mardi, les coureurs font relâche à Berne, en Suisse, avant de prendre la direction des Alpes. Pour une dernière explication entre les favoris ? Le Britannique s’est plié à l’exercice de la conférence de presse et il n’a pas laissé transparaître la moindre crainte à l’égard de ses concurrents. "Les choses qui me font le plus peur sont un incident mécanique ou une chute. Les adversaires, ce sont eux qui vont devoir faire la course les prochains jours." Un sentiment renforcé par la sérénité dégagée de la Team Sky : "J'avais prévenu: arriver avec une telle équipe autour de moi joue vraiment en ma faveur. C'est décourageant pour les autres coureurs. Ils roulent au-devant de la course, ils imposent le tempo pour me permettre de garder le maillot jaune."
"Une des raisons pour lesquelles il n'y a pas eu d'attaque massive, c'est la forme des autres, le niveau de fatigue était très élevé"
Au classement général, Froome possède un petit matelas d’avance avec 1"47 d’avance sur le second, Bauke Mollema (Trek-Segafredo). Pas attaqué, notamment dans les Pyrénées, il trouve néanmoins des circonstances atténuantes à ses premiers poursuivants. "La course a été si dure... En réalité, Aru a attaqué, Valverde, Bardet aussi. Le seul qui n'ait pas attaqué, c'est Quintana, parce qu'il attend encore. Mais les autres ont déjà essayé et ils vont continuer. Une des raisons pour lesquelles il n'y a pas eu d'attaque massive, c'est la forme des autres, parce que le niveau de fatigue était très élevé."
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Le "Kenyan blanc" garde tout de même un œil méfiant à l’égard de Nairo Quintana, annoncé comme son rival numéro un, et de ses performances dans les dernières encablures, à l’approche des Champs-Elysées. "L'an dernier, Nairo Quintana a rattrapé beaucoup de temps dans la dernière semaine. Je m'attends à ce qu'il soit l'un de ceux qui vont chercher à nous mettre la pression dans les prochains jours. Nous l'avons toujours vu en forme dans la troisième semaine, je ne vois pas de raison pour que cela soit différent cette année." On l’espère pour garder un meilleur souvenir de ce cru 2016 du Tour de France, jusqu'ici assez fade.