POLÉMIQUE - La Team Sky du favori Christopher Froome est accusée par d’autres équipes d’avoir utilisé un vortex, sorte d’"ajout aérodynamique" lors du contre-la-montre. Contraire au règlement, il permettrait de gagner de la puissance te du temps.
Première étape, et déjà première polémique. Au soir de la victoire du coureur britannique Geraint Thomas de la Team Sky, deux équipes (BMC Racing Team et FDJ) ont protesté contre l’utilisation d’un procédé normalement interdit au règlement. En effet, l’équipe du tenant du titre Christopher Froome a utilisé un vortex, comprendre des bandes de petites billes d’air réparties sur les bras et les épaules. Un ajout aérodynamique diront certains. Sauf qu’il permettrait aux coureurs qui l’utilisent de gagner en puissance et de bénéficier d’un gain de temps substantiel.
Gain de temps non négligeable
Pour le directeur de la performance de la FDJ, Frédéric Grappe, ce serait bien 18 à 25 secondes qui auraient été gagnées par les coureurs de l’équipe britannique, et ce sur les 14 kilomètres du parcours de la première étape. A l’instar de la BMC et de son manager, Fabio Baldato, la FDJ était plus que remontée au départ de la deuxième étape ce dimanche 2 juillet.
"Le règlement est très clair. Il interdit tout ajout d'élément aérodynamique sur la combinaison du coureur. Sky est clairement en infraction".
Sky se défend
Pour l’équipe du leader, la polémique est mort-née. "Tout est légal et l'équipement a bien sûr été validé par les commissaires. Nous n'aurions pas pris le risque de perdre le Tour dès la première étape en trichant. Nous n'avons pas triché", a notamment déclaré le directeur sportif Nicolas Portal.
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Avant d’ajouter : "D'autres équipes utilisent ce matériau. Mais c'est nous que l'on attaque. Nous n'enfreignons pas le règlement car le Vortex n'est pas ajouté au maillot, il est intégré, ce qui est différent".
Flou dans le règlement
Pour le président du jury des commissaires, il existe peut-être un flou juridique dans le règlement. "Sur la base du règlement, je ne disposais pas de certitudes juridiques pour interdire cet équipement", a-t-il dit.
Polémique ou non, le résultat de l’étape a été validé et entériné. Une chose est sûre, le dossier devrait être revu d’ici le second contre-la-montre à la veille de l’arrivée, le 22 juillet prochain à Marseille.