Tour de Pologne : le coureur Fabio Jakobsen est sorti du coma après sa terrible chute

par Antoine RONDEL
Publié le 7 août 2020 à 15h15
Tour de Pologne : le coureur Fabio Jakobsen est sorti du coma après sa terrible chute

Source : AFP

CYCLISME - Gravement accidenté après sa chute sur le Tour de Pologne, mercredi 5 août, le cycliste néerlandais a repris conscience, a annoncé l'organisation de la course, vendredi 7 août.

Fabio Jakobsen est sorti du coma, a annoncé l'organisation du Tour de Pologne, vendredi 7 août. "Nous avons de bonnes nouvelles de l'hôpital de Sosnowiec. Fabio Jakobsen est maintenant réveillé du coma. Son état est 'bon'", se sont réjoui les organisateurs de l'épreuve depuis leur compte Twitter. 

 Le coureur néerlandais avait chuté violemment lors du sprint massif concluant la première étape de cette course, à Katowice, mercredi 5 août. Tassé par compatriote Dylan Groenewegen alors que la tête de course se disputait la victoire à plus de 80 km/h, il s'était écarté de sa trajectoire, faisant exploser les barrières qu'il touchait de plein fouet. Il en avait résulté un sévère traumatisme crânien, ainsi qu'une fracture du palais. Le cœur du coureur, champion des Pays-Bas et double vainqueur d'étape sur la Vuelta en 2019, n'avait jamais cessé de battre, mais il avait tout de même fallu le plonger dans le coma pour pouvoir l'opérer en toute sécurité.

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Un coureur fautif, un danger structurel

Cet accident, qui avait également fait chuter plusieurs coureurs, dont le Français Marc Sarreau, avait rappelé le douloureux souvenir de la chute mortelle, l'année passée lors de la même épreuve, du coureur belge Bjorg Lambrecht. Et soulevé de nombreuses polémiques. A l'encontre du coureur à l'origine de la chute, Dylan Groenewegen, d'abord. Déclassé (c'est Jakobsen qui sera déclaré vainqueur), mortifié par les conséquences de son geste, il a fait l'objet d'une plainte de la part de l'équipe Deceuninck-Quick Step, dont le manager a qualifié le geste de "criminel".

Sur le comportement en général des coureurs lors des sprints massifs, enfin. Si l'ensemble des compagnons de course du coureur de la Jumbo-Visma ont jugé son geste fautif et dangereux, ils ont aussi rappelé les dangers inhérents aux sprints massifs et la complaisance généralisée sur le sujet. "Des changements de trajectoire ahurissants où il ne se passe rien, j'en ai vu beaucoup. Alors forcément, sans sanction, les mecs continuent", remarquait Marc Sarreau, touché à la clavicule droite dans la chute, auprès du journal L'Equipe

Enfin, l'organisateur aussi est pointé du doigt pour son choix dans la configuration de l'arrivée. Là où l'heure est à chercher des virages non loin de la ligne d'arrivée susceptible de diminuer la vitesse générale, ce juge de paix d'un kilomètre en faux-plat descendant favorisait des arrivées à très haute vitesse (Marc Sarreau dira que son compteur affichait 81 km/h au moment de la chute), où le plus petit écart fait prendre des risques très élevés aux coureurs du peloton. "Tous les ans on a la même arrivée stupide avec un sprint en descente. Tous les ans je me demande pourquoi l'organisation pense que c'est une bonne idée, s'indignait l'Allemand Simon Geschke. Les sprints massifs sont déjà assez dangereux, on n'a pas besoin d'une arrivée en descente à 80km/h."


Antoine RONDEL

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