"Une armée numérique" : de quoi est soupçonné le PSG ?

M.G avec AFP
Publié le 12 octobre 2022 à 19h59

Source : Sujet TF1 Info

Entre 2018 et 2020, le Paris Saint-Germain aurait chargé une agence de communication de créer de faux comptes Twitter.
L'objectif aurait été de mener des campagnes hostiles contre des cibles du club de la capitale.
TF1info fait le point sur cette affaire.

Le PSG encore au cœur de la tourmente médiatique. Le journal en ligne Mediapart a révélé mercredi 12 octobre que le club de la capitale s'était attaché les services d'une agence de communication pour multiplier les faux comptes sur Twitter. Ces derniers étaient ensuite chargés, entre 2018 et 2020, de mener des campagnes hostiles contre des cibles de la direction parisienne. 

Quelle société serait impliquée ?

Un rapport de la société Digital Big Brother (DBB), rendu public, démontre que cette agence a déployé "une armée de trolls" au service du club détenu par le Qatar pour discréditer des personnalités, des journalistes et même des joueurs de l'équipe. Cette société, immatriculée à Barcelone, est contrôlée par l'homme d'affaires franco-tunisien Lotfi Bel Had.

Quel lien avec le PSG ?

Le document de DBB, qui fait le bilan de son activité pour le compte du PSG pour la saison 2018/2019, indique que "l'armée numérique" était "supervisée par le service communication du PSG, dirigé à l'époque par Jean-Martial Ribes". Ce dernier a quitté le club en mai dernier pour le service de communication d'une filiale du géant du luxe LVMH. 

La manœuvre s'articulait autour d'un compte "de référence", Paname Squad, qui se présente sur Twitter comme un "collectif de passionnés du Paris Saint-Germain", affirme Mediapart. Cette "armée de comptes Twitter partenaires", qui avait pour mission "de sauvegarder l'image du PSG", était gérée par des humains, "à la différence des célèbres 'fermes à trolls'", explique Digital Big Brother.

Quelles étaient les cibles ?

"Des médias jugés hostiles au PSG comme Mediapart et L'Équipe, la jeune fille qui a accusé la star brésilienne de viol, mais aussi des personnalités du club comme le joueur Adrien Rabiot et l'ancien directeur sportif Antero Henrique", constituaient les cibles privilégiées. Le supporter giflé par Neymar, après la défaite du PSG en finale de la Coupe de France 2019 contre Rennes (2-2, 6-5 aux t.a.b.), aurait, lui, subi une "campagne de harcèlement" particulièrement intensive. Elle avait pour objectif de "le faire passer pour un délinquant"

La star parisienne, Kylian Mbappé, aurait également été "égratignée".

Quelle réaction du PSG ?

Contacté par l'AFP, le PSG a démenti "fermement les allégations de Mediapart". "Le PSG est une marque internationale qui travaille en permanence avec des agences de 'social media' partout dans le monde pour promouvoir et célébrer les réalisations du club, de ses collaborateurs et de ses partenaires, comme toutes les entreprises, a affirmé le club de Nasser al-Khelaïfi dans un communiqué. "Le club n'a jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit", ajoute-t-il. 

En parallèle, une source ayant connaissance de cette collaboration a confirmé à l'AFP que le PSG avait bien fait appel à la société DBB. Néanmoins, elle a réfuté toute demande d'attaque de la part du club contre des joueurs ou des personnalités.


M.G avec AFP

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