Vendée Globe 2020 : l’Everest des mers

Avis de tempête à l'approche du Cap Horn : les leaders du Vendée Globe vont être secoués

M.D.
Publié le 2 janvier 2021 à 10h57, mis à jour le 4 janvier 2021 à 15h28
Alors que le cap Horn pointe sa silhouette à l’horizon des deux leaders, le vent ne fait que se renforcer dans le détroit de Drake et la mer grossit au point de déferler.

Alors que le cap Horn pointe sa silhouette à l’horizon des deux leaders, le vent ne fait que se renforcer dans le détroit de Drake et la mer grossit au point de déferler.

Source : ISTOCK

SECOUSSES - Les skippers du peloton de tête du Vendée Globe ont commencé à franchir la "porte de l'Enfer" dans des conditions musclées, avec une mer agitée et des creux de sept à huit mètres.

Un point de passage obligé et encore plus redouté que d'habitude. Des rafales de vent de 60 nœuds et une mer déchaînée avec des vagues pouvant dépasser 8 mètres de hauteur sont attendues dans le mythique Cap Horn, cet îlot rocailleux situé à l'extrémité de l'Amérique du Sud où les marins du Vendée Globe vont se succéder à partir de ce week-end. Une dépression australe qui fait les affaires du peloton de tête. En profitant de ce coup de vent, le skipper Yannick Bestaven, comme son dauphin Charlie Dalin ont basculé dans l'Atlantique ce week-end avec une avance qui pourrait leur permettre de jouer en duo la victoire finale. Même si rien n'est encore joué. Pour eux comme leurs poursuivants.  

Car après 54 jours de course, la traversée du "cap dur" (son surnom français) s’annonce comme un moment clé de la course. Le skipper de Maître Coq IV et celui d'Apivia, qui pointe derrière lui à 165 milles (307 km), ont encore creusé leur avance sur leurs poursuivants, selon le classement publié vendredi à 18h. Depuis le pointage de 5H du matin, Dalin n'a grappillé que 1,8 mille nautique sur Bestaven grâce à une vitesse plus grande (20 nœuds contre 15), à l'approche du cap Horn.

 Naviguant à l'est de la dépression dans un vent de Nord qui se renforce en avant de celle-ci, les deux skippers tricolores ont été les plus rapides au cours des dernières 24 heures, provoquant une scission nette avec le reste du peloton. Ils ont désormais une avance confortable sur le troisième du classement, Thomas Ruyant (LinkedOut), qui pointe à près de 475 milles (880 km) en raison notamment de la faible vitesse (10 nœuds) enregistrée par son bateau et d'un foil manquant depuis une avarie. A la quatrième place, Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family) se situe lui à plus de 521 milles (965 km).

11 concurrents répartis en un peu plus de 700 milles

La tempête se déplace maintenant vers le Sud-Est entre le duo de tête et le reste du groupe de tête, qui comprend encore 11 concurrents répartis en un peu plus de 700 milles nautiques (1300 km). Le vent de Nord-Ouest va lui se renforcer pour les deux leaders avant le cap Horn, influencé par la proximité de la cordillère des Andes. Pour les poursuivants, dont Thomas Ruyant et Damien Seguin (Groupe Apicil), positionnés à l'ouest de la dépression et qui naviguent dans un vent de secteur Sud qui devrait basculer progressivement au Sud-Ouest puis à l'Ouest, les perspectives immédiates sont bien moins réjouissantes.

Les conditions devraient néanmoins s’améliorer en deuxième partie de nuit ce samedi avec la dépression qui s’évacue vers le Sud pour aller mourir sur la péninsule Antarctique. 

Lire aussi

Le classement général ce samedi à l'aube

1. Yannick Bestaven (Maître Coq IV) à 7228,7 milles de l'arrivée.

2. Charlie Dalin (Apivia) : 165,7 milles du leader.

3. Thomas Ruyant (LinkedOut) : 474,8 milles.

4. Damien Seguin (Groupe Apicil) : 521,8 milles.

5. Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family) : 637,5 milles.

6. Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) : 674,1milles.

7. Jean Le Cam (Yes we Cam !) : 681,9 milles.

8. Isabelle Joschke (MACSF) : 685,1 milles

9. Maxime Sorel (V And B Mayenne) : 711,3 milles.

10. Louis Burton (Bureau Vallée 2) 728,9 milles.

11. Giancarlo Pedote (Prysmian Group) : 734,1 milles.

12. Clarisse Cremer (Banque Populaire X) : 1110,4 milles

13. Armel Tripon (L'Occitane en Provence) : 1.175,7 milles.

14. Romain Attanasio (Pure-Best Western) : 1319,5 milles.

15. Pip Hare (Medallia) : 2442,7 milles.

16. Alan Roura (La Fabrique) 2456,1 milles.

17. Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle) 2511,9 milles.

18. Jérémie Beyou (Charal) : 2634,2  milles.

19. Stéphane Le Diraison (Time For Oceans) : 2763,9 milles

20. Didac Costa (One Planet One Ocean) 2842,6 milles.

21. Kojiro Shiraishi (JDMG Mori Global One) 3213,9  milles.

22. Manuel Cousin (Groupe Sétin) 3557,2 milles.

23. Miranda Merron (Campagne de France) 4106,5 milles.

24. Clément Giraud (Compagnie du lit-Jiliti) 4197,0 milles.

25. Alexia Barrier (TSE-4myplanet) 4948,4 milles

26. Ari Huusela (Stark) : 5155,9 milles.

27. Sébastien Destremau (Merci) 6483,9 milles.

Les plus grands athlètes au parcours exceptionnel, se livrent au micro de Grégoire Margotton, dans le podcast "Club Margotton".

Écoutez ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée !

"Club Margotton, c'est un micro tendu vers l'excellence. Le récit de destins hors du commun. Ils ou elles ont enflammé des stades, repoussé leurs limites... Athlètes, entraîneurs, dirigeants, leurs parcours nous a fait vibrer et ils ont un peu changé nos vies. Ces femmes et ces hommes, pas comme les autres, se livrent au micro de Grégoire Margotton.

Des témoignages uniques pour comprendre ces histoires de sport extraordinaires. Un podcast du Groupe TF1."


M.D.

Tout
TF1 Info