TACLE APPUYÉ - Des footballeurs s'en prennent aux vignettes Panini. Cinq anciens joueurs professionnels français attaquent en justice le célèbre album pour exploitation de leur image.
Au départ, c'était juste un jeu d'enfants, un rituel saisonnier pour des millions d'amateurs de foot. Mais en 50 ans d'existence, les albums Paninis sont devenus une véritable poule aux œufs d'or générant des milliards d'euros de recettes dans le monde, en utilisant l'image des footballeurs.
Cinq d'entre eux, en France, ont donc décidé de réclamer leur part du gâteau, par le biais de leur avocat - ils souhaitent pour l'heure rester anonymes. "Leur image a été exploitée sans qu'ils n'y consentent et sans qu'ils récupèrent le moindre profit", explique Me Elie Dottelonde, avocat au barreau de Paris, dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article.
"On n'a pas la même vision de la solidarité"
En fait, il existe bien un accord : la charte du football professionnel. Celle-ci autorise le syndicat des joueurs à exploiter leur image de façon collective. L'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) reçoit donc bien de l'argent de Panini, mais en reverse seulement une partie aux joueurs. Le reste sert à financer la caisse de retraite des footballeurs et à aider ceux qui sont au chômage.
De quelles sommes parle-t-on ? Pour l'instant, le syndicat n'a pas souhaité répondre à TF1. L'avocat des plaignants, lui, conteste la répartition. "Que l'UNFP tire l'ensemble de ses profits et rétrocède 200 euros pour un joueur de Ligue 1 et 150 pour un joueur de Ligue 2, on n'a pas la même vision de la solidarité", poursuit-il.
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L'affaire lancée par les cinq joueurs français, qui ont tous joué en Ligue 1 au cours des 15 dernières années et parmi lesquels figure un ancien international selon Le Parisien, a peu de chance de se régler avant la fin de l'année prochaine. Pendant ce temps, les petites vignettes continueront de s'échanger. Le fabricant en produit plus de 5 milliards chaque année.